Une vue de l'usine L'inauguration de la première production de l'usine de véhicules particuliers, implantée sur le sol algérien, est une grande réalisation, fruit d'une coopération entre une entreprise publique algérienne (Snvi) et Renault. Abdelmalek Sellal, Premier ministre, Laurent Fabius, chef de la diplomatie française et Carlos Ghosn, gourou attitré de l'Alliance Renault Nissan, ont signé, hier, à Oran, la plaque commémorative de la première Renault Symbol sortie des chaînes de l'usine de Oued Tlélat, à Oran. Tous les trois se sont succédé pour prendre la parole devant un parterre de ministres, de députés et de hauts responsables. Ils ont, alors tour à tour évoqué la ferme volonté politique dont ont fait preuve les plus hautes autorités, algériennes et françaises pour faire aboutir le projet stratégique de l'usine de production de Oued Tlélat, laquelle lance, désormais les jalons d'une nouvelle ère de coopération entre la France et l'Algérie. L'inauguration de la première production de l'usine de véhicules particuliers, implantée sur le sol algérien, est une grande réalisation, fruit d'une coopération entre une entreprise publique algérienne (Snvi) et Renault. Elle est un exemple de partenariat gagnant-gagnant que nous ambitionnons de démultiplier à travers le territoire national et dans différentes filières, a expliqué M.Sellal qui a rappelé que cet outil de production inédit témoigne de la relance de la base industrielle nationale, une priorité inscrite au prochain plan quinquennal et élément central du programme économique de Son Excellence Monsieur le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Le ministre a alors évoqué la feuille de route fixée par le chef de l'Etat, laquelle porte sur la conjugaison de toutes les potentialités du pays en faveur de la croissance et de la diversification de l'économie nationale, pour la création de richesse et d'emplois pérennes. L'intervention de M.Sellal n'a laissé aucun doute sur la volonté de l'Algérie d'aller de l'avant en matière de partenariat et de coopération, notamment la coopération algéro-française qu'il s'agit finalement de décomplexer. «La volonté de l'Algérie est claire et assumée et sa disponibilité pour la coopération et le partenariat totale» a-t-il fait savoir après avoir déclaré au chapitre du renouveau économique: «Sur cette question, nous n'avons aucun complexe à aller chercher la compétence et l'expertise là où elles se trouvent pour la réalisation de notre programme de développement et nous comptons profiter de ces partenariats pour apprendre, développer l'outil national de production et augmenter nos capacités managériales.» Ainsi, et à en croire M.Sellal, le projet de Oued Tlélat fera tache d'huile puisque des approches similaires sont et seront conduites dans les secteurs de l'agriculture, de l'énergie et du tourisme afin d'opérer la mue de l'économie algérienne et son insertion aux systèmes mondiaux de production de biens et de services. «A charge pour tous nos partenaires de faire preuve d'audace et de créativité et ils trouveront un pays jeune et hospitalier, stable politiquement et économiquement, avec une législation attractive et de nombreux avantages comparatifs», a-t-il conclu sur un ton convaincu. Prenant à son tour la parole, M.Fabius a tout de go lancé à propos de cette coopération réussie dont la Symbol est la traduction: «Il s'agit là d'un partenariat triple A» a-t-il dit, en expliquant que le premier A est relatif à l'action. En ce sens qu'entre le moment de la décision commune prise par les présidents Bouteflika et Hollande, et la concrétisation du projet, deux ans seulement auront suffi. L'autre A est celui de l'Ambition selon M.Fabius qui juge qu'Algériens et Français sont animés par le désir de porter très haut leur partenariat. L'orateur a enfin cité le troisième A qui est celui de l'amitié algéro-française. Le premier responsable de l'Alliance Renault Nissan, Carlos Ghosn, qui a personnellement assisté, hier, à la sortie d'usine du premier véhicule Renault en Algérie, a rappelé que deux constructeurs de talent ont été réunis pour rendre possible la production de la voiture Symbol en Algérie, à savoir Renault et la Snvi (Société nationale des véhicules industriels). M.Ghosn a fait savoir que la voiture Symbol de Oued Tlélat est produite selon les critères les plus rigoureux du constructeur automobile français. Elle embarque en l'occurrence le must de la technologie du constructeur. Selon M.Ghosn, le taux d'intégration de l'usine atteindra d'ici fin 2016, les 30%. M.Ghosn a rappelé que le marché automobile algérien est le septième en importance pour le groupe qu'il préside dans le monde. L'usine de l'Oranie produira dans un premier temps 25.000 unités/an pour ensuite passer à 75.000 unités/an, dans une deuxième phase. Tous les modèles sont conçus suivant des standards de production spécialement conçus pour le marché algérien.