Le chef de file de l'opposition tchadienne, Saleh Kebzabo, a demandé au président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 1990, «de ne plus se représenter en 2016 à la présidentielle» au Tchad, lors de la rentrée politique de son parti. Selon le président de l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), «c'est la dernière chance qui lui reste (...) Que sont devenus ses proches amis et collègues qui sont restés plus d'un quart de siècle au pouvoir?», a-t-il lancé à des journalistes, dans une allusion notamment à la chute le 31 octobre du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir. «Voudrait-il finir comme eux? Voudrait-il que le Tchad finisse comme la Libye?», s'est-il demandé, avant de poursuivre: «Je me hasarderais à répondre à sa place: non!». Ancien ministre de M. Déby passé dans l'opposition, M. Kebzabo a déjà été candidat à la présidentielle face à l'actuel chef de l'Etat lors de précédents scrutins. La prochaine élection présidentielle est prévue en 2016 au Tchad. La clause de la Constitution qui prévoyait une limitation du nombre de mandats du chef de l'Etat a été supprimée il y a déjà plusieurs années. Le Tchad joue un rôle central dans la présence militaire française en Afrique et abrite l'état-major de l'opération «Barkhane» de lutte contre les groupes armés jihadistes dans le Sahel. Cette opération regroupe autour de Paris cinq pays de la région (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie).