Les vieilles bâtisses continuent de faire des victimes Des dizaines de familles de la Basse Casbah, vivant dans des immeubles vétustes, ont été relogées mais le danger d'effondrement de la majorité des bâtisses plane toujours. Une personne est morte et cinq autres ont été blessées hier dans la matinée dans l'effondrement du plancher d'un immeuble de trois étages à la rue Bouzrina dans la capitale. L'effondrement de la bâtisse, un dortoir en réfection, sis au 38 Ahmed-Bouzrina, a fait cinq blessés, qui ont été transférés aux CHU de Mustapha-Pacha et de Bab El Oued, selon la Protection civile.«La personne décédée est un vieil homme handicapé qui travaillait comme journalier chez les commerçants du coin», selon des témoins oculaires. «La victime est restée sous les décombres près d'une demi-heure», témoigne-t-on sur place. Parmi les blessés, il y a un commerçant syrien. Ce dernier tient un magasin de tissus à proximité du dortoir «Pacha», fermé pour travaux, apprend-on de la même source. Selon la cellule de communication de la Protection civile; «Nous avons reçu un appel à 09h13 minutes faisant état de l'effondrement d'un dortoir de trois étages en réfection. Aucune personne n'était à l'intérieur de la bâtisse. Les victimes sont des passants.» Nous avons évacué cinq blessés vers les urgences des CHU Mustapha Pacha et Bab El Oued, dont un dans un état grave. «K.C, âgé de 67 ans est mort aux urgences de l'hôpital Mustapha Pacha», a souligné le lieutenant Sofiane Bakhti, responsable de la communication à la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger et d'ajouter que «les autres victimes, précise-t-on, sont des hommes âgés de 24 ans, 29 ans, 32 ans et une femme de 58 ans. Toutes les victimes de cet accident sont des passants, surpris par l'effondrement. La personne décédée habitait le quartier». Les causes de l'effondrement restent actuellement inconnues, même si la thèse de la vétusté de la bâtisse est la plus soutenue. Sur les lieux du drame, les forces de police et les ambulances ont été dépêchées de toute urgence. L'ex-rue de la Lyre est connue pour abriter le commerce de l'habillement, de tissus et de la haute couture pour femmes. Sous les arcades, se développent également les petits métiers. C'est l'un des boulevards les plus fréquentés dans la capitale. Beaucoup de magasins de cette ruelle commerçante qui descend vers la place des Martyrs et la rue Bab Azzoun, puis vers le front de mer servent également de dépôt pour les grossistes de la confection, avec quelques anciens hôtels reconvertis en dortoirs. Aujourd'hui, une bonne partie de la Basse Casbah menace ruine. Des dizaines de familles, vivant dans des immeubles vétustes, ont été relogées mais le danger d'effondrement de la majorité des immeubles plane toujours. Si l'Etat n'intervient pas sérieusement et en toute urgence, bien des immeubles vont s'effondrer et bien des personnes vont mourir.