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«La Casbah n'en finit pas de mourir»
ABDELAZIZ TAZAIRT, VICE-PRESIDENT DE LA FONDATION CASBAH
Publié dans L'Expression le 29 - 07 - 2004

Après l'appel lancé pour la sauvegarde du site de Timgad en voilà un autre dont le centre d'intérêt est la réhabilitation d'un autre pan de notre histoire.
L'Expression: Quel est l'objet de vos doléances?
Abdelaziz Tazairt : J'ai vu dans la presse les appels concernant la sauvegarde du patrimoine ancien en particulier tout ce qui est d'origine romaine. Dernièrement on a parlé du sauvetage des ruines de Timgad qui se détériorent progressivement à cause, d'une part de l'organisation de fêtes qui s'accompagnent toujours de détérioration mais d'autre part d'un abandon progressif et lent qui entraîne inexorablement des destructions. Il y a eu donc un appel de gens qui s'intéressent au patrimoine et j'ai lu avec soulagement dans la presse que Mme la ministre de la Culture a pris en charge leurs doléances et elle aurait dit message reçu cinq sur cinq. C'est très bien, c'est fantastique. Je voudrais que pour tous les autres sites archéologiques il en soit de même.
Qu'en est-il pour la Casbah qui tombe en ruine?
S'agissant de la fondation Casbah, celle-ci se détériore de plus en plus. Les maisons s'écroulent au fur et à mesure. Il reste encore environ 550 à 600 maisons encore debout. Vous savez très bien que les maisons de la Casbah s'imbriquent les unes aux autres. Quand il y a une qui tombe, des maisons mitoyennes n'ont plus d'appui. Résultat: ces maisons sont fragilisées et finissent par tomber. Je voudrais lancer un appel ou un SOS au même titre que ce qui a été fait pour Timgad : «Casbah en péril».
Quelles sont vos doléances exactement?
Nous souhaiterions que Mme la ministre de la Culture prenne en charge ce patrimoine et qu'elle puisse, dans le cadre de contact avec des pays étrangers, organiser des rencontres afin que la prise en charge soit faite par des gens spécialisés dans le patrimoine. Certes, il y a eu des propositions qui ont été faites par la wilaya d'Alger, mais les projets proposés qui ont été déjà émis par des architectes et ingénieurs en génie civil. Ce ne sont pas des spécialistes en patrimoine. Ils veulent faire des cybercafés, des petits parkings. Or, tout ce qui est véhicule dans la Casbah entraîne des problèmes d'environnement. Les gaz d'échappement risquent d'entraîner des érosions qui finiront par «achever» la Casbah.
Vous voulez que la ministre prenne en charge la réhabilitation de la Casbah. De quelle manière?
Par des accords avec des pays spécialisés dans la réhabilitation comme l'Espagne, la France, l'Italie, l'Allemagne, la Pologne, la Varsovie a été reconstituée alors qu'elle a été en grande partie détruite pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pourquoi pas Alger? Elle n'en finit pas de mourir la Casbah d'Alger. Dernièrement, nous avons eu l'occasion de visionner une cassette qui a été établie par l'Unesco sur une ville ancienne de Turquie qui s'appelle: Zegma. Cette dernière était enfouie sous 6 mètres de terre. L'Unesco ayant appris que le gouvernement turc était en train de construire un barrage à une dizaine de kilomètres en aval et sachant que l'heure du remplissage, le bassin viendrait à engloutir cette ville vestige, l'Unesco a décidé donc de faire des recherches par des méthodes peu destructives, «magnétométriques». Ils ont réussi comme ça à localiser tous les vestiges, à les porter sur cartes ensuite à la mettre sur ordinateurs et à reconstituer la ville en images de synthèse. Nous proposons la même chose pour la Casbah. Toute la partie basse de la Casbah recèle les vestiges de toutes les civilisations qui se sont succédé. Pourquoi ne pas prendre contact avec l'Unesco, officiellement bien entendu, pour la même démarche que ce qui a été fait avec la ville de Zegma. Cela veut dire, recherche des vestiges qu'il y a dans toute la Basse Casbah sans rien détruire, uniquement avec des méthodes physiques et ensuite faire une reconstitution en images de synthèse et enfin, passer à la réalisation proprement dite. Pour peu qu'il y ait la volonté politique.


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