C'était prévisible. Les luttes intestines, les résultats enregistrés en dents de scie, les départs en cascade des joueurs, les démissions du président de section et celle du comité. Une situation financière des plus critiques a mené l'ESS vers une assemblée générale attendue où seul le bilan financier a été présenté (recettes de 19.745.014 et des dépenses de l'ordre de 19.714.086). Le comité sortant n'a pas omis de signaler l'environnement hostile qui mine le club et les difficultés énormes à trouver des financements, compte tenu de la réunion tardive de l'AG (21 juillet 2001). Devant cette difficile situation, l'assemblée générale de l'Entente avec 51 membres seulement présents sur 128 a décidé d'installer un comité de sages composé de cinq personnes pour venir, au plus vite, à la rescousse du club en demandant une aide financière aux pouvoirs publics en attendant l'AG élective prévue pour dimanche prochain. Benalègue Hacène (président de ce comité), dans son intervention, a déclaré: «J'aurais souhaité connaître la lecture du bilan moral. Je ne suis pas un spécialiste des finances. Je remercie nos joueurs pour leur combativité et leur orgueil, malgré les difficultés du club. Notre mission sera de sauver ce club, nous entamerons des contacts avec les pouvoirs publics pour trouver une solution financière à l'ESS, et si j'avais des problèmes à Alger, leur source émanerait de Sétif et c'est dommage.» De son côté, l'ex-président Lyazid Kehouani, un des membres de ce comité n'a pas mâché ses mots pour déclarer que «les autorités locales s'engagent à aider ce club, pour moi c'est une stratégie qui vise à créer une vie sans âme à Sétif. A l'heure actuelle, Sétif est une cité-dortoir morte dans tous les domaines. A titre d'exemple, le MCA et l'USMA ont chaque saison plus de 20 milliards.» L'ex-entraîneur international Rahmani, la mort dans l'âme, déclare: «Depuis le temps, ce sont les pouvoirs publics qui financent le club et je défie quiconque de prouver qu'il y a un président qui gère l'ESS avec ses propres moyens.»