Tout ne baigne pas dans l'huile au sein du club de Aïn El-Fouara après les faux pas enregistrés face au MOC et la piètre prestation fournie par les poulains de Cheniti et Boulahdjilet. Les supporteurs sétifiens ont exprimé leur ras-le-bol en scandant des slogans hostiles aux dirigeants qui n'ont guère assumé leur tâche pour redresser la barre et permettre à l'Aigle noir de survoler les lieux. De son côté, l'administration, par l'intermédiaire de son 1er vice-président M.Dridah Abdelkader, a tenu à clarifier certains points et, de ce fait, éclairer l'opinion sportive sur la situation actuelle de l'ESS. Abordant le volet des finances, ce dernier affirma: «Les caisses du club sont vides et seule une aide des autorités locales lui permettra de respirer.» Au sujet des départs des éléments sétifiens vers les clubs algérois dont le meilleur buteur, Bourahli, M.Dridah déclare: «Issaâd a été libéré grâce à la complicité de l'ex-président, Mustapha Salhi» Enchaînant ensuite sur le départ prématuré durant l'intersaison du staff technique, Kalfa Hadj Mansour, le 1er vice-président, sans mâcher ses mots, nous informe que, «dès que ces entraîneurs ont perçu leur dû, ils ont lâché le club. Pour moi, c'est une trahison et ils ont une part de responsabilité dans la situation actuelle de l'ESS.» L'Entente se trouve actuellement dans la tourmente: des résultats en dents de scies (5 pts en 6 rencontres), la démission du président de la section, suivie de celle du coach Boulahdjilet et les caisses vides, le recrutement de deux ou trois éléments de métier (seul un Sénégalais s'entraîne, mais qui n'a guère convaincu le public sétifien). Il faut ajouter à cela une pelouse complètement abîmée, qui ne répond plus à la pratique du football. Sétif serait-elle tombée aussi bas? Ouled Amer ont-ils disparu? L'ESS, ce club aussi prestigieux qu'historique (6 Coupes d'Algérie, 1 Coupe d'Afrique, 1 Coupe afro-asiatique) se morfond dans les profondeurs.