Afin de garantir et renforcer le respect des droits de l'homme, de nouvelles prisons sont en cours de construction. Dans le cadre d'un plan de réforme des structures pénitentiaires, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé la semaine dernière à Alger que toutes les prisons situées au niveau des centres villes seront fermées et les détenus seront déplacés vers de nouvelles prisons construites en dehors des zones urbaines. Selon une source du ministère de la Justice, cette réforme contribue à améliorer et renforcer les conditions de vie des détenus pour leur assurer des conditions satisfaisantes durant leur détention. La même source souligne que «M.Louh a affirmé, dans sa réponse écrite à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN), que ce programme vise à améliorer les conditions de détention et mettre les prisons algériennes aux normes internationales». Par ailleurs, la même source indique que l'Algérie s'engage a respecter la dignité des personnes détenues conformément aux exigences des droits de l'homme. Dans le même contexte, le ministère de la Justice, avait confirmé auparavant, que la direction générale des établissements pénitentiaires comptait fermer la prison de Serkadji (Alger) pour la transformer en un musée de la mémoire nationale. Bien que sa fermeture ait été programmée, la célèbre prison est toujours fonctionnelle. En outre, le retard enregistré dans la construction des nouvelles prisons est derrière cette contrainte. Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, avait prévenu dans une déclaration récente que «la prison de Serkadji sera fermée dans deux à trois mois», avait-il déclaré au mois de juillet, lors d'une visite d'inspection et de travail à la wilaya de Tipasa. Le responsable a indiqué qu'«il s'agit d'un objectif stratégique, lié à la mémoire nationale et à l'histoire de l'Algérie, qui nécessite que les autorités publiques mettent tout en oeuvre, en vue de sa transformation en un musée, dans les plus brefs délais». M.Louh a fait savoir dans le même contexte que «des demandes quotidiennes émanant de la part de réalisateurs et cinéastes pour faire des prises de vue, ou filmer au niveau de la prison de Serkadji», sont formulées du fait que cette prison demeure «parmi les sites- témoins des atrocités des crimes du colonialisme». Dans le même ordre d'idées, Louh avait insisté, auprès des autorités de la wilaya de Tipasa et du directeur général de l'administration pénitentiaire, en vue d'accélérer la cadence des travaux de réalisation du pénitencier de Koléa, par la «mobilisation de tous les moyens matériels et humains nécessaires». D'un autre côté, le chargé de communication du département de la justice, a estimé que «la démarche a été entamée depuis quelques jours, mais pour des «raisons spécifiques et techniques, elle accuse du retard», ajoutant que la fermeture de la prison de Serkadji interviendra prochainement, dès lors que les conditions seront toutes réunies.
