Les services de la police judiciaire ont interpellé hier le tenancier d'un bar clandestin au niveau du village Lamdhamer, dans la commune d'Aït-Aïssa Mimoun, 15km au nord-est de la ville de Tizi Ouzou. Un communiqué émanant de la cellule de communication de la police fait état de la saisie d'une quantité de 1655 bouteilles d'alcool de différentes marques, ainsi qu'une somme d'argent, revenu de la vente. Le serveur a également été interpellé lors de la descente qui a permis l'arrestation du tenancier. Présenté au parquet de Tigzirt, les deux mis en cause ont été mis en détention préventive. En fait, ces commerces illicites prolifèrent d'une manière inquiétante à plus d'un titre. Dans la plupart des cas, ces lieux de débauche sont à l'origine de l'insécurité qui y règne. Récemment, les éléments de la gendarmerie de Makouda ont dû intervenir pour libérer une fille séquestrée par les tenanciers d'un bar clandestin au lieudit Chréa situé sur les hauteurs de la commune de Boudjima. Obligée de travailler et enfermée le soir, la femme n'a dû son salut qu'au numéro vert de la gendarmerie qui a reçu son appel de secours et est intervenue (éléments de la brigade de gendarmerie de Makouda, située à cinq kilomètres plus loin). D'où, d'ailleurs, l'intensification de la lutte contre ces lieux de débauche qui pullulent dans plusieurs régions de la wilaya de Tizi-Ouzou. Le même communiqué de la police fait état de la fermeture de 13 débits de boissons alcoolisées lors du mois d'octobre. Le chiffre concerne les commerces en infraction à la législation et non les débits clandestins. Ces derniers exercent dans l'anarchie la plus totale. Beaucoup de villages souffrent de la présence de ces bars clandestins et leur proximité avec les habitations. A plusieurs reprises, des villageois se sont élevés pour dénoncer la présence de ces lieux qui attirent tous les fléaux. Il est de notoriété publique que la présence de ces lieux favorise la propagation de toutes sortes de stupéfiants. Enfin, il est à rappeler que depuis plusieurs années, un autre fléau est venu se greffer à ce dernier. La présence en force de ces lieux et la vente de boissons en cannettes et bouteilles à emporter favorise l'apparition des décharges sauvages le long des routes de la wilaya. Aujourd'hui, la wilaya donne l'apparence d'une décharge à ciel ouvert. Le lancement des opérations «villages et villes propres» par les pouvoirs publics ne sont hélas pas arrivées à faire reculer le mal.