Ce complexe fonctionne depuis juin 2014 Il entrera en service le 1er trimestre 2017 et la production sera de 2 millions de tonnes d'acier, dans un premier temps, avant de passer à 4 millions de tonnes. Déficitaire en matière de produits sidérurgiques, l'Algérie devrait revoir en hausse sa production à l'horizon 2017 date à laquelle le complexe sidérurgique de Bellara devrait entrer en service. L'annonce a été faite depuis Doha (Qatar) par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, qui a déclaré que le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) entrerait en service le premier trimestre de 2017. Selon lui, «les plis des entreprises concernées par la réalisation de l'usine ont été ouverts le 2 novembre et font actuellement l'objet d'une évaluation technique et financière avant la signature des contrats». M.Bouchouareb a précisé que «la pose de la première pierre pour la réalisation du complexe interviendra à la fin janvier 2015». Le complexe devrait produire, dans une première phase, deux millions de tonnes d'acier pour passer, à moyen terme, à une production de 4 millions de tonnes. Ce projet en partenariat avec le Qatar estimé par une étude préliminaire à 1,953 milliard de dollars intervient en complément des autres chantiers (El-Hadjar et Tosyali à Oran) ouverts pour satisfaire les besoins du marché national en la matière. Le ministre avait indiqué par le passé que ce complexe fournira les produits sidérurgiques nécessaires à la production du fer et de l'acier, sachant que l'usine pourvoira le marché du travail de quelque 1500 emplois directs et 15.000 autres indirects. Il s'agit de l'entrée en service d'une usine qui permettra dans une certaine mesure de combler le déficit en matière de produits sidérurgiques, constaté avec le recul de la production du complexe d'El Hadjar. En effet, ce complexe fonctionne depuis juin 2014 à un rythme particulièrement bas, ce qui a poussé à importer des produits semi-finis pour faire tourner les machines. C'est ce qu'a fait savoir récemment Ahmed Belabbès, P-DG de l'entreprise Sider qui possède ce complexe (51/49% entre Sider et l'Indien ArcelorMittal), en menant une tournée à travers les médias afin de rassurer quant à l'avenir de cette usine. Le résultat de cette situation est le suivant: une production d'acier qui chute à 300.000 tonnes, après avoir atteint 1,1 million de tonnes aux heures les plus fastes. Et ceci pour une demande nationale qui explose, soit environ 4 millions de tonnes en rond à béton et fil pour machines. Face à ce déficit de production, l'Algérie a été contrainte d'importer pour 2.5 milliards de dollars de produits sidérurgiques. La production nationale satisfait aujourd'hui moins de 10% de la demande. Il est à souligner que les besoins de l'Algérie et en métaux et notamment en acier vont aller en augmentant, la consommation étant tirée par les projets ferroviaires, les travaux publics et le bâtiment, mais également l'industrie automobile, notamment l'entrée en service de l'usine Renault de Oued Tlélat (Oran).