Le vieux bâti continue à poser problème. Idem pour sa réhabilitation. «41 000 baraques défigurent encore le visage d'El Bahia.» Une telle déclaration a été faite jeudi dernier par le wali d'Oran à partir du Forum des citoyens du groupe de presse Ouest Tribune. En revenant sur un tel sujet, le wali d'Oran a jeté un véritable pavé dans la mare tant que la question de l'habitat précaire et les bidonvilles ont contre toute attente pris des ascensions fulgurantes dans la deuxième ville du pays. Les quartiers de Ras El Aïn, des Planteurs, Sidi El Bachir, Coca, El Hassi offrent des images hideuses, la face cachée, d'une ville que l'on veut transformer en métropole méditerranéenne. Ce n'est pas tout. Le vieux bâti continue à poser problème. Idem pour sa réhabilitation. Le wali d'Oran a, lors de son intervention dans le Forum des citoyens, jugé que «le rythme des travaux de réhabilitation est plus ou moins lent». Pour motif, a fait remarquer le wali, que «trois entreprises seulement se chargent de cette opération». «Ce qui explique cette lenteur», a-t-il conclu avant d'ajouter déclarant que «600 immeubles sont programmés pour cette opération». A ce propos, une autre problématique est posée, le budget alloué à l'opération est insuffisant. Le wali d'Oran a confirmé une telle réalité en affirmant que «l'enveloppe financière disponible actuellement ne peut couvrir que la réhabilitation de 300 immeubles». En dépit de toutes les mesures prises, le vieux bâti continuera à poser un sérieux problème étant donné que ce phénomène n'a épargné aucun quartier de la ville. Au dernier recensement effectué, les conclusions ont été révélatrices du mal qui a pris de l'ampleur. «Près de 2000 immeubles sont classés dans la case rouge, ils sont en décomposition avancée», a-t-on appris auprès des services en charge de la question. Les effondrements souvent sanglants sont, depuis plus de dix années, devenus récurrents. C'est le cas de l'écroulement récemment d'un immeuble à Carteaux coûtant la vie à quatre personnes, le père, sa femme et leurs deux enfants en bas âge. L'autre sujet développé par le wali d'Oran est le logement. Il dira en ce sens que «plus de 105.500 logements, tous types confondus, sont en cours de réalisation dans la wilaya d'Oran». Et d'expliquer que «105.578 logements, toutes formules confondues, entrant dans le cadre du quinquennat actuel, sont en cours de réalisation dans les différentes communes de la wilaya». Ces logements sont répartis sur la formule logement public locatif (LPL) qui compte quelque 53.248 unités, 44.990 habitations sont en cours de réalisation et 1 082 sont en voie de lancement. Sur sa lancée, il a cité 11.000 logements sociaux participatifs (LSP), 10.000 de type Aadl, 8956 logements promotionnels aidés (LPA) et 13.000 logements publics promotionnels (LPP) qui sont en cours de réalisation. Concernant la régularisation des lotissements ne disposant pas d'actes de propriété, le wali a indiqué que «sur près de 34.607 dossiers déposés au niveau de la commission créée à cet effet et composée de représentants de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et de l'administration, 24.764 actes ont été établis et 12.201 sont en voie de l'être».