Il y a 20 ans, Mekbel tombait sous les balles assassines, le Café littéraire de Béjaïa a pris, hier, une initiative louable en honorant sa mémoire d'une belle manière qu'il aurait souhaitée de son vivant. En présence des figures de proue du Mouvement national de la cause berbère et d'autres militants politiques de la mouvance démocratique, ainsi que de nombreux confrères de la presse écrite et audiovisuelle, une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe au cimetière de Sidi-Ahmed-Amokrane. La cérémonie de recueillement a été décidée, à l'occasion du 20e anniversaire de son assassinat, par le Café littéraire de Béjaïa. À cette occasion, les amis du Café littéraire ont fait lecture de quelques chroniques du billettiste, que l'assistance a trouvées toujours d'actualité. 20 ans après, les billets de Mesmar J'ha ont fait sensation à leur lecture hier, sur la placette de la Liberté d'expression, qui porte le nom de Saïd Mekbel au niveau de la cité Rabéa. De nombreux curieux, anonymes, amis du défunt et membres de sa famille ont tenu à marquer de leur présence ce recueillement devenu un rituel ces dernières années, notamment depuis que la famille, de la presse locale s'est associée dans un projet qui a abouti à l'érection d'une stèle à sa mémoire. Toutes et tous étaient là, écoutant attentivement les mots écrits par le défunt dont le plus émouvant était son dernier, dans lequel il parlait de lui. C'était un hommage poignant qui lui a été rendu hier à Béjaïa, ville natale du journaliste et billettiste de talent, Saïd Mekbel. Le célèbre billettiste, chroniqueur et journaliste, arraché à la vie par la horde intégriste islamiste un certain 3 décembre 1994, est revenu comme chaque année dans sa ville natale, à travers les hommages qui lui sont rendus légitimement.