La célébration, hier, à Béjaïa, de la Journée nationale de la presse qui coïncide avec la date du 22 octobre, a été marquée par l'organisation de deux cérémonies de recueillement en hommage à deux grandes figures de la presse algérienne, natives de la région, tombées sous les balles assassines des terroristes islamistes pendant la tragique décennie noire des années 1990. Il s'agit des défunts Saïd Mekbel et Mohamed Abderrahmani, deux anciens journalistes au parcours talentueux, tués respectivement les 3 décembre 1994 et 27 mars 1995, à Alger. En effet, dans la matinée d'hier, une gerbe de fleurs a été déposée devant le mémorial érigé à la mémoire de feu Saïd Mekbel, par des journalistes locaux, en présence du wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami. Ce geste symbolique se voulait un hommage au célèbre billettiste du journal Le Matin, auteur de "Mesmar J'ha", assassiné par la horde terroriste dans un restaurant à Hussein-Dey, à Alger. Par ailleurs, une autre cérémonie en souvenir du journaliste et ancien directeur général du quotidien gouvernemental El Moudjahid, Mohamed Abderrahmani Melbou, a été organisée, hier, dans sa ville natale, Melbou, 40 kilomètres à l'est de Béjaïa. Une foule nombreuse, composée essentiellement de journalistes et amis du défunt, dont d'anciens collègues et la directrice d'El Moudjahid, ont assisté à l'inauguration officielle de la stèle érigée à la mémoire du regretté Mohamed Abderrahmani, l'un des pionniers de la presse nationale.