La violence dans les stades demeure le principal souci des responsables de la FAF et la LFP Les huis clos font partie intégrante des programmes des championnats Ligue 1 et 2 Mobilis, mais ils pénalisent beaucoup plus le football national qu'ils ne règlent la violence dans les stades... La commission de discipline de la Ligue de football professionnel a prononcé à la date du 29 novembre 2014, 13 matchs à huis clos pour la Ligue 1 et quatre pour la Ligue 2, a indiqué avant-hier la LFP à l'issue de la réunion du conseil d'administration. Cette situation influe négativement sur les championnats d'Algérie des deux Ligues professionnelles Mobilis. Quant à l'instance chargée de la gestion du championnat des Ligues 1 et 2, elle estime que ce nombre, est «démesuré» pour une compétition professionnelle. D'aucuns spécialistes sont unanimes à remarquer qu'en réalité les huis clos n'ont jamais aidé le développement du football. Preuve en est qu'un match sans public n'est plus considéré comme un «spectacle». Or, le football est un sport où le spectacle prime et c'est justement avec l'intérêt principal de voir du spectacle que des supporters songent se déplacer pour assister aux différentes rencontres surtout lorsqu'il s'agit des matchs à enjeu, sans oublier les «classiques» et les «derbys». D'autre part, il est très important aussi de relever qu'en réalité, le huis clos est «pénalisant» pour l'autre partie non concernée par l'«indiscipline». En effet, et pour ne prendre que les derniers matchs au programme de ce week-end à savoir MCA - CSC et JSK-RCA. Si pour les supporters de la JSK qui paient ainsi les répercussions de la mort du Camerounais Ebossé et le MCA pour les réactions négatives de leurs fans, ce sont les supporters du CSC et du RCA qui sont ainsi pénalisés dans la mesure où ils n'ont rien à voir avec ces histoires de «violence» dans les stades. Pour les membres du conseil d'administration de la Ligue réunis sous la présidence de Mahfoud Kerbadj, ils déplorent le mauvais comportement des clubs, notamment de leurs galeries qui entraînent, selon les règlements en vigueur, des sanctions pénalisantes. «En dépit des événements dramatiques qui se sont produits au début de la saison, nos stades continuent de présenter des images pas du tout conformes à l'esprit sportif et au fair-play et ce malgré le durcissement des sanctions», souligne la LFP. Et c'est alors que le conseil d'administration appelle de nouveau tous les acteurs, notamment le public «à plus de retenue et de sagesse». Il faut bien se rendre à l'évidence que pour sanctionner il ne faut toucher que ceux ayant fauté. Partant de ce principe, la Ligue de football ou pour ne pas dire les responsables du football national se doivent de se pencher sérieusement sur cet état de fait pour tenter de trouver une solution qui ne pénaliserait que les fautifs. Et celle-ci existe bel et bien: il suffirait simplement de retrancher des points à l'équipe dont les supporters ont commis des actes de violence. Car, la philosophie des actes se résume au fait que les supporters réagissent envers leurs clubs respectifs pour ne pas dire les staffs et les joueurs en leur reprochant uniquement les défaites ou plus généralement les mauvais résultats. Or, ces pseudos supporters ne sont jamais mis devant leurs propres responsabilités. Lorsqu'il s'agira de retrancher à leurs équipes des points, cela veut dire que leurs actes seront «comptabilisés». Et ils seront autant «responsables» que les staffs et les joueurs qu'ils critiquent ou fustigent. Alors chiche que les instances du football franchissent ce pas pour ne pas fausser l'esprit du football... Par contre, il faut bien saluer toutes les bonnes initiatives pour encourager le fair-play. Et c'est ce qui a été fait par les membres du conseil d'administration de la Ligue qui ont noté avec une grande satisfaction la réussite de la journée du fair-play organisée conjointement, le 1er novembre dernier, par la LFP, le ministère de la Communication et de la Radio nationale. A rappeler qu'à l'occasion du match NAHD-CSC comptant pour la 10ème journée de Ligue 1 Mobilis, plusieurs familles composées de personnes âgées, femmes, jeunes filles, enfants, ont été invités à assister à cette confrontation dans un emplacement qui leur a été réservé. Le conseil félicite également les responsables de Bechar qui ont initié la même opération au stade le 14 novembre dernier, à l'occasion de la rencontre retard entre la JS Saoura et l'ES Sétif. Enfin le conseil encourage tous les clubs à multiplier ce genre d'initiatives afin de rendre nos installations sportives plus conviviales.