La mission de l'ONU en Libye (Unsmil) avait proposé de tenir cette session après des consultations avec les différentes parties libyennes. Une initiative qui a reçu le soutien du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Le chef l'Unsmil Bernardino Leon a multiplié depuis quelques semaines les contacts avec les dirigeants du gouvernement de Abdallah al-Theni et du Parlement, qui siègent à un millier de km à l'est de Tripoli. Des protagonistes de la crise libyenne s'étaient déjà retrouvés fin septembre dernier dans la même ville de Ghadamès (600 km au sud-ouest de Tripoli), pour tenter d'amorcer un dialogue pour une sortie de crise mais sans résultats. Toutefois, selon l'Unsmil, «il existe un consensus entre les différents acteurs libyens sur la tenue d'un dialogue global, la remise le processus de transition politique sur les rails et l'allègement des souffrances de la population civile». Les ministres des pays voisins de la Libye, dont l'Algérie représentée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, s'étaient réunis la semaine dernière à Khartoum (Soudan) pour examiner les moyens à même de trouver une solution politique à la crise qui secoue depuis plus de trois ans ce pays. A l'issue de la 5e conférence des pays voisins de la Libye, les chefs de diplomatie ont souligné l'impératif d'un arrêt immédiat de toutes les opérations armées en privilégiant un dialogue inclusif en vue de parvenir à l'instauration de la paix, de la stabilité et de la réconciliation et de mettre en place une nouvelle Constitution en Libye. Les ministres ont appelé toutes les parties et acteurs politiques libyens «rejetant la violence à engager dans l'immédiat un dialogue national inclusif en vue de réaliser les objectifs escomptés conformément à l'initiative de l'envoyé onusien qui sera effective à partir du 9 décembre à Ghadamès». Ils ont également salué les efforts consentis par l'Algérie en collaboration avec les parties libyennes et les Etats voisins afin de rapprocher les positions des belligérants libyens et asseoir un dialogue inclusif qui aboutira à une solution politique à la crise libyenne. La crise libyenne a été aussi examinée lors de la réunion inaugurale du Groupe international de contact pour la Libye (GIC-L) qui s'est tenue, mercredi dernier à Addis-Abeba, sous la présidence du commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA). Les membres de GIC-L, dont l'Algérie représentée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi, ont condamné tous les actes de violence en Libye, et ont réitéré la «pertinence» d'une solution politique comme étant la seule voie de sortie de crise dans un pays au bord du chaos. Depuis la chute en 2011 du régime de Maâmar El Gueddafi après une révolte de huit mois, les autorités de transition n'ont pas réussi à former une armée et à asseoir leur autorité sur un nombre de milices qui font la loi dans le pays. Pour déloger les milices islamistes de la capitale, le gouvernement libyen avait annoncé que l'armée nationale de la Libye avait commencé à se déployer autour de la ville pour tenter de la reprendre. Le gouvernement a par ailleurs appelé les groupes armés à abandonner leurs armes et à ne pas opposer de résistance.