Le Real Madrid veut enchainer avec un autre trophée Sur les sept formations qui s'apprêtent à prendre part à la compétition, l'institution madrilène revient dans toutes les conversations. Dans les rues de Rabat et de Marrakech, les supporters sont impatients que la Coupe du monde des Clubs de 2014 commence et surtout ils attendent avec excitation l'entrée en lice d'une équipe, en particulier le Real Madrid. Sur les sept formations qui s'apprêtent à prendre part à la compétition, l'institution madrilène revient dans toutes les conversations. Et pour cause. Elle possède un effectif riche en stars et traverse l'une des plus belles périodes de son histoire. Le club espagnol aborde donc l'épreuve avec l'étiquette de grand favori et suscite l'admiration, même parmi ses futurs adversaires potentiels. C'est avec un mélange de fascination et d'appréhension que de nombreux joueurs des six autres équipes engagées dans la compétition ont parlé du Real Madrid. Dix-huit victoires d'affilée cette saison, trois titres consécutifs et une attaque qui vient d'inscrire 51 buts en 14 matchs de championnat d'Espagne (dont 23 sont l'oeuvre de Cristiano Ronaldo): les chiffres forcent le respect et l'admiration. Même s'il est actuellement engagé sur plusieurs fronts, le Real aborde le tournoi mondial avec beaucoup de sérieux, tout déterminé qu'il est à ramener à la maison un trophée qui lui avait échappé en 2000. À cette occasion, le club de la capitale espagnole avait terminé quatrième de l'édition inaugurale du tournoi, au Brésil. Mieux encore: un éventuel sacre des Merengues permettrait à ces derniers de réduire l'écart avec leur éternel rival de Barcelone, champion du monde en 2009 et 2011. En outre, cela prolongerait la domination des équipes européennes, qui ont gagné six des sept dernières éditions de la Coupe du monde des clubs. Mais dans une compétition qui réunit les champions continentaux de la saison, il serait injuste, voire incorrect, de saluer exclusivement les performances récentes du représentant européen. Pourtant, contrairement au Real, presque toutes les autres équipes présentes au Maroc 2014 ont traversé des périodes difficiles après leur sacre continental. San Lorenzo par exemple, après avoir enfin rejoint le cercle fermé des clubs argentins vainqueurs de la Libertadores, est tombé dans une spirale négative au deuxième semestre, au point d'inquiéter ses propres supporters. Le Moghreb Tétouan, vainqueur du dernier championnat du Maroc, et Auckland City, qui n'a pas joué pendant cinq mois entre mai, date de son triomphe en Océanie, et octobre, alignent tous deux des performances irrégulières dans leurs championnats respectifs. Quant à Cruz Azul, champion de la Concacaf, et aux Western Sydney Wanderers, qui se sont adjugés la dernière Ligue des champions de l'AFC, ils accumulent les revers et les frustrations. Parmi les six adversaires potentiels des Madrilènes, seul l'ES Sétif se maintient à peu près au niveau qui lui avait permis de remporter la dernière Ligue des champions de la CAF. La formation algérienne occupe en effet aujourd'hui la cinquième place de son championnat, à trois longueurs seulement du leader. D'un autre côté, l'édition 2014 de la Coupe du Monde des Clubs a montré que cette épreuve avait le don de transcender n'importe qui. Avec la formule de l'élimination directe, une bonne performance sur 90 minutes peut permettre à n'importe quelle équipe de dominer un adversaire a priori plus fort. C'est précisément cet aspect des choses que San Lorenzo compte mettre en avant pour créer l'exploit. Pour Cruz Azul, sixième équipe mexicaine à disputer la compétition, l'objectif sera d'éviter une nouvelle désillusion après les performances décevantes de ses prédécesseurs aztèques dans le tournoi. La confiance n'en reste pas moins au beau fixe dans les rangs des Cementeros. Le Moghreb Tétouan, de son côté, comptera sur l'appui de son public pour essayer de marcher sur les pas du Raja de Casablanca, vice-champion du monde en 2013. Tout est donc prêt pour que la grande fête commence.