A la tête de ce réseau de passeurs composé de Syriens, âgés entre 30 et 50 ans, un ex-élément de la garde communale, originaire d'El Kala, dans la wilaya d'El Tarf, a ajouté la même source. A l'origine de cette affaire, comme rapporté par notre source, la dernière tentative d'immigration clandestine, déjouée par les éléments des garde-côtes de la wilaya de Annaba, durant laquelle une famille de ressortissants syriens, réfugiés en Algérie, à Annaba notamment, qui faisait partie des 28 harraga interceptés à 6 milles du Cap de Garde à Annaba. Soumise à l'audition, la famille syrienne, composée du père, de lamère, et de deux enfants de 2 et 4 ans, ainsi qu'un parent à eux, ont fait savoir qu'ils avaient tenté d'émigrer clandestinement vers l'île de Sardaigne au sud de l'Italie, avec l'aide d'un intermédiaire de nationalité syrienne. Résidant à El Bouni, et commerçant de son état, versé dans la confiserie syrienne, ce dernier, arrêté par les éléments de sécurité en charge de l'enquête a avoué, lors de l'interrogatoire, avoir préparé l'opération de l'émigration clandestine de cette famille, par le biais d'un autre intermédiaire syrien, établi à la wilaya de Sétif, exerçant la même activité commerciale. Et qu'ils établissaient les contacts avec leurs compatriotes en Syrie, pour les faire parvenir en Algérie, afin de les aider à émigrer clandestinement vers l'Europe, depuis les côtes de la wilaya de Annaba, devait expliquer le membre du réseau aux enquêteurs. Et d'ajouter que les prétendants syriens à l'immigration clandestine devaient verser entre 10 et 20 millions de centimes, montant de cette traversée de la mort. La véracité des aveux du mis en cause a été prouvée par les enquêteurs, qui ont trouvé des appels téléphoniques et des messages électroniques dans le portable de ce passeur. D'ailleurs, c'est ce qui permit l'identification du principal élément de ce réseau, un ex- élément de la garde communale, a précisé la même source. Tête pensante du réseau, l'ex- garde communal est chargé de l'organisation des traversées, d'où il a été découvert, lors de la perquisition de sa maison, un parc où s'entassaient des embarcations artisanales et des moteurs ainsi que du matériel de plongée sous-marine. Durant son audition, le meneur de ce réseau a dénoncé son complice, un autre membre du réseau habitant la commune d'Echatt, dans la wilaya d'El Tarf. Ce dernier avait pour tâche, d'entrer en contact avec les ressortissants syriens, réfugiés en Algérie, désireux d'émigrer clandestinement en Italie. Rappelons que l'affaire a été prise en charge par les services de sécurité, sur la base d'une instruction du procureur de la République, prés le tribunal de la wilaya de Annaba, qui, sur dérogation, faisant état d'une extension de l'enquête, que les membres de ce réseau international de passeurs a été mis hors d'état de nuire. Déféré par devant le juge d'instruction de la deuxième chambre d'accusation, prés le tribunal de Annaba, mercredi dernier, le principal mis en cause, ex-élément de la garde communale, en l'occurrence, a été placé sous mandat de dépôt, pendant que les trois autres éléments, dont des Syriens ont été placés sous contrôle judiciaire, après avoir retenu à leur encontre le délit d'immigration clandestine. Par ailleurs, et au moment où nous mettons sous presse, on apprend de la même source, que l'enquête est encore d'actualité et les éléments en charge de l'affaire sont toujours en pleines recherches et investigations à l'effet d'arrêter tous les acteurs impliqués dans ce réseau de passeurs.