Deux embarcations, avec treize et quinze candidats à l'émigration à leur bord, dont quatre Syriens, ont vu leur périple échouer. Cinq ressortissants syriens, dont un couple et ses enfants, ont été arrêtés hier en haute mer avec 23 autres harraga nationaux à bord de deux embarcations artisanales, par les unités navales des garde-côtes de la façade maritime Est, relevant de la 5e Région militaire, avons-nous appris de ce corps constitué.Cette famille syrienne est composée d'une mère de 30 ans, un père de 37 ans et deux petits enfants de deux et quatre ans, ainsi que leur beu-frère, un homme de 35 ans. Lasse de vivre, comme réfugiée en Algérie durant une longue période, la famille syrienne a préféré se mêler au désespoir de la jeunesse algérienne pour quitter le pays clandestinement et vivre sous d'autres cieux plus cléments en Europe. Ainsi, les 28 candidats à l'émigration clandestine, dont un mineur, se sont partagés en deux groupes de 13 et 15 harraga. Vers 1h, leurs embarcations ont été interceptées à 26 miles (50 km) au nord-est de Ras El Hamra. Ramenés à bon port, trois heures plus tard, ils ont subi la procédure médicale assurée par les médecins du SAMU et de la Protection civile avant de passer à l'audition dans les locaux de la police militaire. Sur place, ils ont déclaré avoir appareillé, en fin de soirée, depuis Sidi Salem, une plage déserte d'El Bouni, la plus importante commune de la wilaya de Annaba. A la question de savoir comment ils avaient pu régler l'importante somme nécessaire pour leur traversée vers la rive nord, les cinq Syriens ont déclaré que la mendicité leur a permis de collecter et d'économiser pour payer le voyage. Par ailleurs, lors de l'opération d'indentification assurée conjointement avec la sûreté de wilaya, il s'est avéré que deux individus algériens, objet de mandats d'arrêt pour différents délits, figurent dans ce groupe de harraga. Agés entre 17 et 46 ans, ils sont tous originaires de la wilaya de Annaba. A l'issue de cette opération de contrôle et d'identification, ils ont été présentés devant le procureur près le tribunal de Annaba qui les a sommés de comparaître ultérieurement. Quant au jeune de 17 ans, il a été placé sous la tutelle du juge des mineurs du même tribunal. Aussitôt le verdict prononcé, la brigade de recherches et d'investigations (BRI) relevant de la sûreté de wilaya de Annaba a gardé ce groupe, sur demande du procureur, pour un complément d'enquête pour identifier le passeur.