Il ne suffit pas de donner des prix aux entreprises innovantes, mais il va falloir les accompagner dans le marché national et international, afin de redynamiser l'économie du pays. Le ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb, somme les entreprises publiques et privées, afin de faire renaître la marque des années d'or «Made in Algeria». S'exprimant hier, lors de la cérémonie du Prix algérien de la qualité qui a été remis à l'entreprise Knauf d'Oran qui a décroché le Prix 2014, le ministre de l'Industrie n'a pas manqué de faire appel au consommateur algérien de consommer le produit local qui entre le cadre de la politique du gouvernement qui s'est engagé dans la relance de la production nationale afin de redynamiser l'économie nationale. «La mise en place des mécanismes qui régissent la vie et le développement des entreprises algériennes, s'intègre dans la politique du gouvernement qui va dans le sens de la mise en valeur de l'industrie nationale», a-t-il indiqué hier, lors de la remise des prix à l'hôtel El Aurassi. Tout en mettant en valeur le produit algérien, le ministre a souligné que la consommation du produit local, contribue de manière directe, à imposer la qualité et son emplacement sur le marché de la concurrence du marché international. Fervent défenseur de la production et développement de l'entreprise algérienne, Nadir Bouaâbas, vice-président de la CAP (Confédération algérienne du patronat), n'a pas manqué de souligner la nécessité de l'implication des partenaires sociaux, avant d'aller de l'avant. «Il ne suffit pas de donner des prix. Mais il va falloir accompagner les entreprises sur le terrain, à commencer par la mise en valeur de ces diplômes, et pourquoi pas, en faire la priorité du moment que leurs produits sont récompensés par le jury sur des critères de qualité bien définis. Autre exemple qui démontre toute la faiblesse de ces reconnaissances, qu'on nomme «diplômes» et qui constituent un passeport vers d'autres consécrations, l'exemple vient d'un producteur d'incinérateurs à Tizi Ouzou, lequel a été primé en 2011. «Nous sommes le seul producteur d'incinérateurs en Algérie. Notre produit a fait ses preuves à l'échelle nationale dans le domaine de l'élimination des déchets hospitaliers. Mais, malheureusement, il a suffi d'une instruction ministérielle qui a créé la confusion entre notre produit «non polluant» et autres produits qui sont de moindre qualité, les marchés se sont arrêtés pour nous et ont laissé place au produit d'importation depuis plus d'une année, en plus des dizaines d'employés libérés depuis», déplore le gérant de cette entreprise qui a requis l'anonymat. Créé en 2002, afin de booster la production en termes de qualité et encouragement des sociétés innovantes, le Prix algérien de la qualité, a enregistré 227 entreprises à raison de 19 sociétés par an qui ont postulé à ce prix. On note 12 entreprises publiques dont deux privées qui ont été récompensées depuis. Concernant les services de l'Institut de normalisation (Ianor), Mme Ratiba Chibani n'a pas manqué de faire appel aux entreprises afin de faire confiance à son organisme qui oeuvre dans le cadre de la normalisation des produits de qualité.