Le représentant du ministère des Affaires religieuses recommande l'acte de don du sang. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise un approvisionnement en sang et produits sanguins provenant de donneurs «volontaires et réguliers», or il se trouve qu'en Algérie, cette tranche de donneurs représente le «tiers du nombre total de dons collectés en 2013» souligne l'ANS qui a organisé hier à Alger une journée médicale ayant pour thème «L'Agence nationale du sang: entre réalité et défis». L'Agence nationale du sang (ANS), que préside la directrice générale, le Dr Ould Kablia Linda, a pour principale mission d'élaborer la «politique du sang» en assurant son suivi et sa mise en oeuvre, tout en prenant en charge les besoins nationaux en produits sanguins. Cette journée de travail et de communication a été témoin de nombreuses interventions émanant d'éminents médecins spécialistes dans le domaine, ainsi que de représentants de ministères comme ceux de l'Education nationale et celui des Affaires religieuses et des Wakfs, lequel a transmis quelques recommandations de l'islam quant aux actions d'aide aux personnes malades. Dans le secteur de l'Education nationale, des séances d'éducation sanitaire sont dispensées aux élèves des trois paliers. Il faut savoir aussi que l'ANS organise régulièrement des collectes de sang à proximité des mosquées avec un programme spécial Ramadhan. Est à signaler également la présence de la Fads (Fédération algérienne des donneurs de sang) qui est un important partenaire de l'ANS. Les objectifs tracés que s'assigne l'ANS, afin de gagner la bataille de l'autosuffisance nationale en produits sanguins sont le renforcement de toutes les actions de promotion du don de sang, en collaboration avec les différentes structures concernées. On peut citer les instituts, les universités, les centres de formation professionnelle, les mosquées, les entreprises... L'utilisation de tous les modes de communication permettant de mobiliser la population au don de sang doit être développée en poursuivant des actions de formation continue du personnel chargé de la transfusion sanguine. L'aspect de consolidation du réseau structurel de transfusion à l'échelle nationale n'est pas ignoré en programmant un centre de sang au niveau de chaque wilaya. Ces centres seront renforcés en équipements suffisants. Le dernier point de cette stratégie réside dans le développement du système d'information national relatif à la transfusion sanguine. Il s'agit pour cela de mettre en place un logiciel qui puisse permettre l'établissement d'un Fichier national fiable des donneurs de sang et d'assurer une meilleure traçabilité dans la chaîne pour un suivi permanent et rapide qui maîtrise l'information en temps réel. L'Algérie a «largement dépassé» le taux médian de dons de sang fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 11,7 pour 1000 personnes, en atteignant le taux de 13,6 dons pour 1000 habitants, précise l'ANS. L'agence a indiqué que 500.000 dons ont été collectés en 2013 et 300.000 autres durant le 1er semestre 2014, ce qui a permis de sauver ou d'améliorer la vie de centaines de milliers de patients. Ces chiffres «encourageants» demeurent toutefois insuffisants au vu des besoins nationaux sans cesse croissants en sang et en produits sanguins. Le point le plus poignant de cette journée a été sans conteste la présentation d'un enfant de 12 ans, receveur chronique depuis sa naissance. Accompagné de son père, cet enfant, Younès Boudjelloul, est atteint de «Betelacime» maladie qui nécessite une transfusion sanguine une fois tous les vingt jours.