Internet, un moyen efficace et redoutable pour le recrutement des terroristes L'endoctrinement religieux et l'enrôlement dans les groupes armés se sont adaptés à leur temps. Les terroristes ne recrutent plus dans les mosquées mais sur les réseaux sociaux! Nouvelle époque, nouveaux modes de recrutement terroriste! L'endoctrinement religieux et l'enrôlement dans les groupes armés se sont adaptés à leur temps. Il ne se fait plus aux abords des mosquées mais tout simplement sur Internet! Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, l'a même confirmé, lundi dernier, lors de son passage au Forum du quotidien El Moudjahid. «Les groupes terroristes, dont Daesh, ne recrutent plus dans les mosquées et leurs abords mais ils utilisent le Net», a témoigné le ministre qui appuie ses dires avec sa dernière rencontre avec le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. «M.Cazeneuve m'a fait savoir que la majorité des Français qui ont rejoint Daesh ne l'ont pas fait via les mosquées, mais ils ont été endoctrinés dans les réseaux sociaux», a-t-il ajouté en démentant l'existence d'un courant Daesh dans nos mosquées. Conscient de l'arme que sont les réseaux sociaux dans les mains des recruteurs des groupes terroristes, le ministre a interpellé sa consoeur de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication ainsi que les services de sécurité pour l'aider à les «désarmer». Il faut dire que cette nouvelle «arme» est incontrôlable et très facile d'accès à n'importe quel jeune disposant d'un point d'accès internet. Il suffit d'un petit clic sur YouTube et on tombe sur des vidéos de propagande de Daesh. Dignes de véritables films hollywoodiens, ces vidéos montrent les exploits et les forces de ce groupe terroriste autoproclamé Etat islamique. Elles peuvent convaincre les moins crédules tellement les techniques de propagande les plus avancées sont utilisées par les «Goebbels» de Daesh! Sur Internet, on peut même voir les derniers instants de vie de kamikazes. Le visage d'un jeune homme serein et souriant, assis au volant d'un camion chargé d'explosifs. Dans le passé, les groupes terroristes utilisaient leurs propres médias pour diffuser messages et vidéos mais récemment, des plateformes comme Twitter ou YouTube leur ont permis de bénéficier d'une audience sans précédent! Ils usent même des hashtags très populaires ou d'actualité pour toucher un maximum de monde. Si leurs comptes sont souvent fermés, ils en créent rapidement d'autres sous des noms différents. En quelques secondes, des vidéos, photos et autres messages de propagande font le tour du monde en atteignant des millions de personnes qui sont tout autant de recrues potentielles! Autoproclamé «califat», Daesh avait même lancé son «magazine» en ligne. Une «Ouma» qui prône un islamisme radical s'est ainsi créée sur les réseaux sociaux. Plus besoin de se déplacer pour chercher les nouvelles recrues, ce sont elles qui viennent vers eux! Les partisans de cette nébuleuse terroriste utilisent les réseaux sociaux qui sont devenus un outil de recrutement de combattants étrangers. Selon les témoignages d'anciennes recrues relayés par la presse internationale, les «Daeshistes» du Net écument les forums et les réseaux sociaux à la recherche de cible fragile en utilisant les méthodes psychologiques les plus avancées! Quand un jeune fait part de ses états d'âme sur Tweeter ou Facebook, ils le ciblent directement surtout quand il parle de dégoût de la vie ou tendance suicidaire. Avec leurs faux comptes, ils entrent avec lui directement en contact via les messages privés. Et c'est là que commence le lavage de cerveau. En utilisant les vérités du Coran, ils leur font retrouver une paix intérieure et spirituelle. Après les avoir eu entre leurs mains, ils les convainc que la seule solution pour connaître cette paix éternellement est d'aller combattre sur le front en leur faisant croire que c'est cela le «Djihad»! C'est là que commence le réel en les mettant en contact avec les cellules locales. De Facebook...aux portes de la Syrie et de l'Irak. Dans la discrétion la plus totale et a des milliers de kilomètres de leurs «cibles», ils réussissent à fabriquer des «fous d'Allah»! Aujourd'hui, les réseaux sociaux ne sont pas juste un mode de communication mais bien le principal facteur qui donne forme à l'islamisme radical. Le danger guette donc nos jeunes à chaque connection...!