Il fallait s'y attendre. Deux jours après la magistrale opération qui a conduit à l'élimination de l'émir de Daesh en Algérie, les terroristes tentent de faire croire qu'ils sont toujours présents sur le terrain: une technique éculée mais qui n'a plus d'effets sur l'opinion publique encore moins sur le moral des troupes de l'ANP. En effet, ces derniers dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, ont réussi à repousser une attaque terroriste au mortier artisanal (hebheb) contre leur caserne située dans la commune d'El-Mokrani, dans la wilaya de Bouira. Selon des sources militaires, il n'y a eu aucun blessé parmi les éléments de l'ANP qui étaient dans la caserne lors de cette attaque qui est à lier directement à la neutralisation du chef de «Djound el-khilafa», Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Souleimane, abattu dans la nuit de lundi à mardi derniers aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Les assaillants voulaient peut-être venger la mort de leur «émir», mais aussi tenter de desserrer l'étau autour des groupes terroristes ces derniers mois, suite au renforcement de la lutte antiterroriste. La riposte rapide des soldats de la caserne d'El-Mokrani a fait fuir les terroristes qui se sont ensuite évaporés dans la vaste forêt alentour à la faveur de la nuit. Cette attaque terroriste vient en tout cas démontrer que la vigilance doit encore prévaloir, tant que les dernières poches de groupes armés continuent de se manifester de temps à autre pour tenter d'exister. L'élimination ces dernières semaines, de plusieurs terroristes avec au bout le chef de «Djound el-khilafa», qui a déclaré allégeance au groupe moyen-oriental Daesh, doit pousser à plus de vigilance. Le temps nous a appris que la bête blessée peut faire davantage de dégâts.