Cinq manifestants interpellés suite à l'intervention des gendarmes pour rouvrir la RN-1, bloquée par des protestataires contre l'exploitation du gaz de schiste, ont été remis en liberté samedi, a-t-on appris de responsables de la daira d'In-Salah (700 km au nord du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset). L'intervention des éléments de la gendarmerie a été enclenchée à la suite d'une tentative de deux individus parmi les protestataires de mettre le feu à deux camions citerne de transport de carburant, a expliqué la même source en soulignant que "le pire" a été évité grâce au professionnalisme des gendarmes. La remise en liberté de ces protestataires est intervenue à l'issue d'une rencontre de responsables de la gendarmerie avec des représentants des protestataires, avec la condition pour ces derniers de ne plus recourir à la fermeture de la route, a-t-on précisé. Des dizaines de personnes ont bloqué la RN-1, de jeudi dernier jusqu'à samedi matin, à une dizaine de kilomètres d'In-Salah, sur le tronçon reliant cette ville à celle d'El-Menea (Ghardaia), pour protester contre "l'exploitation du gaz de schiste" qui, selon la rumeur propagée, "causerait des maladies cancéreuses", a-t-on expliqué de même source. Selon des témoins oculaires, les protestataires, arborant des banderoles sur lesquelles était écrit "Non à l'extraction du gaz de schiste", ont bloqué ainsi toute circulation, y compris des travailleurs de la zone pétrolière de "Hassi-Moumène" ainsi empêchés de rejoindre leur lieu de travail à 15 km au nord d'In-Salah. En parallèle à la fermeture de la RN-1, quelque 500 individus avaient observé un sit-in devant le siège de la daira d'In-Salah, scandant des slogans refusant l'extraction du gaz de schiste qui, selon eux, aurait été entamée dans la zone de "Dehr Lahmar" à 130 km au Sud d'In-Salah. Des représentants des protestataires ont été reçus par le chef de daira d'In-Salah à qui ils ont remis une lettre adressée aux hautes autorités et dans laquelle il est appelé à l'envoi d'experts dans la région pour expliquer aux citoyens l'impact et les répercussions de l'exploitation du gaz de schiste sur la région, a fait savoir la même source. Un sit-in pacifique avait été organisé mardi dernier, dans le même cadre, devant le siège de l'assemblée populaire communale d'In-Salah.