Pas plus tard qu'avant-hier, Christian Gourcuff a évoqué ce qui l'attend avec les Verts en Guinée équatoriale, déclarant: «Nous allons avoir affaire à des conditions de préparation extrêmement difficiles à Mongomo...» Les Verts sont en stage à Sidi Moussa depuis vendredi dernier. Ils doivent rejoindre la paisible ville de Mongomo en Guinée équatoriale le 15 du mois en cours, mais il faut bien reconnaître que des difficultés les attendent sur place pour entamer la phase finale de cette compétition continentale. D'ailleurs, pas plus tard qu'avant-hier, le sélectionneur Christian Gourcuff a lui-même évoqué ce qui l'attend avec les Verts en Guinée équatoriale. «Nous allons avoir affaire à des conditions de préparation extrêmement difficiles à Mongomo, en raison d'un manque flagrant en matière d'infrastructures sportives dans cette ville», avait déclaré Gourcuff au cours de sa conférence de presse animée au centre des médias du complexe Mohamed-Boudiaf à Alger. Aux dernières nouvelles, il faut savoir que les Verts seront obligés de partager, par exemple, l'hôtel avec d'autres sélections. En effet, selon une source proche de la FAF, la CAF a décidé de réquisitionner le plus luxueux hôtel de cette ville de Mongomo qui a pour nom l'hôtel Mongomo. C'est un établissement cinq étoiles. Jusque-là, les choses sont bien puisque c'est motivant pour la FAF, mais la CAF a tout chamboulé. L'instance africaine compte héberger deux équipes au lieu d'une. Avec ses 56 chambres doubles et les six villas dont dispose cet établissement, les deux équipes vont se retrouver presque tous les jours. Les deux autres établissements de la ville sont tous des hôtels quatre étoiles. Le premier s'appelle Ovono, le second Akoakam. Ils ont été réservés pour que chacun d'entre eux abrite une équipe de ce groupe C. Enfin, alors qu'une délégation de la FAF devrait se rendre ce vendredi à Mangomo pour tâter le terrain aux Verts, Mohamed Raouraoua souhaite que l'EN soit logée seule dans l'hôtel, soit Onovo ou Akoakam. Les responsables de la FAF ne veulent pas que l'EN soit hébergée à l'hôtel Mongomo. Sur le plan purement préparation, il y a lieu de noter l'absence de terrain d'entraînement à la hauteur, au moment où le stade de Mongomo s'avère très exigu avec ses 4000 places seulement. En plus, la nouvelle pelouse qui vient d'être placée, dont il faut en tenir compte également. Ce qui explique justement pourquoi le sélectionneur a insisté pour rester «le plus longtemps possible à Sidi Moussa». Mieux encore, le technicien breton a même tenu à avertir en ces termes: «Figurez-vous, que l'on va procéder à un tirage au sort, pour programmer les entraînements des quatre équipes de notre groupe domicilié à Mongomo. C'est vous dire, que nous nous préparons vraiment à vivre une situation très délicate.» Et au sélectionneur des Verts de reconnaître que: «Nous savons d'avance que nous allons avoir des problèmes d'infrastructures sur les lieux de la compétition, ce qui nous a poussés à retarder relativement notre départ pour la Guinée équatoriale. Nous allons nous rendre dans ce pays le 15, quatre jours seront suffisants pour nos joueurs, afin de bien s'acclimater avec les conditions atmosphériques régnant sur place, avant notre entrée en lice dans la compétition», a encore expliqué le coach national. Et enfin, il est tout aussi important de signaler l'absence des supporters des Verts, faute d'absences d'infrastructures d'hébergement en Guinée équatoriale. D'ailleurs, le coach des Verts a également averti les médias sur ce qui les attend également, pour les mêmes motifs. D'ailleurs, Gourcuff se joint ainsi à son compatriote, sélectionneur du Sénégal, Alain Giresse, qui a déploré à son tour, les conditions de préparation et de compétition à Mongomo. La Guinée équatoriale avait remplacé au pied levé, en novembre dernier, le Maroc dans l'organisation de la prochaine édition de la CAN.