L'électricité utilisée pour l'éclairage public représente un pourcentage important de la consommation globale d'électricité des communes. L'éclairage public, ce gage de sécurité pour tous, piétons et conducteurs, a toujours posé problème dans la région de Béjaïa. Outre les pannes récurrentes, qui font que des quartiers en tiers et des grands axes routiers sombrent dans le noir, sa consommation énergétique se solde par une facturation importante, au point où de nombreuses municipalités n'arrivent même pas à honorer leurs créances, auprès de la société de distribution d'électricité (SDE). L'entretien et le paiement des factures devenaient alors si lourds que la réflexion autour de solutions palliatives s'imposait. Cette réalité s'est imposée à la commune de Béjaïa, qui a vite compris la nécessité de trouver d'autres moyens non seulement moins coûteux en matière de finances mais également plus sûrs sur le plan de l'entretien. Dans le cadre du budget communal et à l'issue d'une réflexion approfondie, la commission d'urbanisme et de l'aménagement du territoire a repris l'initiative de lancer un projet d'éclairage public en énergie photovoltaïque (énergie solaire). Inscrit dans un premier temps au profit de certains villages de la zone rurale de la commune de Béjaïa l'éclairage public alimenté par l'énergie solaire s'est concrétisé. Après avoir établi, une fiche technique de 8 000 000.00 DA, la réalisation de ce projet s'est vite concrétisée avec sa mise en service, dont les résultats sont plus que satisfaisants. «A travers ce projet, nous avons voulu d'abord, inscrire notre action dans l'investissement des énergies renouvelables qui est une question à l'ordre du jour mondial», a indiqué Hakim Zaïdi vice-président chargé des travaux, ajoutant que «l'énergie photovoltaïque permet d'éclairer les villages éloignés sans survol de terrain privés par les traditionnels câbles électriques, qui posent tout comme les postes de transformation, la nécessité d'assiettes de terrains pour leur implantation. Le recours à l'énergie photovoltaïque pour l'éclairage public concerne dans un premier temps les zones rurales de la commune. Cela n'écarte cependant pas la possibilité d'en faire autant pour les cités urbaines, trop défigurées par les pylônes électriques qui entravent même la circulation piétonnière sur les territoires. Ce système recèle, par ailleurs, de beaux potentiels d'économies d'électricité à une période où la sobriété énergétique devient indispensable. L'électricité utilisée pour l'éclairage public représente un pourcentage important de la consommation globale d'électricité des communes. Le potentiel d'économie dans ce domaine est d'environ 40%. En privilégiant l'énergie solaire et des systèmes de lampes plus économiques et en adaptant la luminosité, notamment peut réduire considérable la facture énergétique des communes. Certes, l'investissement est lourd dans un premier temps mais il est vite amorti. L'option de la commune de Béjaïa devrait inspirer de nombreuses autres communes. L'on finira peut-être un jour avec le fléau de délestage.