Ahmed Ouyahia a démissionné de son poste de SG du RND au début de l'année 2013 Bensalah n'a pas hésité à lancer des fléchettes à l'adresse de son prédécesseur. Eclipsé de la scène politique pendant plus d'un an et demi, le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, on le verra, désormais, assez souvent, confient ses partisans. Son apparition au côté du chef de l'Etat, sa participation à la rencontre du conseil de wilaya d'Alger, et son débarquement en première ligne le jeudi aux travaux de la troisième session du conseil national ne laissent pas l'ombre d'un doute sur son retour aux affaires du parti et sur la scène politique. A titre de rappel, Ahmed Ouyahia qui a mis le pied dans l'étrier sous Liamine Zeroual, a démissionné de son poste de SG du RND au début de l'année 2013. L'ex-Premier ministre a expliqué, qu'il n'a jamais quitté son parti. Il a justifié son absence aux précédentes sessions de conseils par ses mission et engagements professionnels: sa mission à l'étranger, plus exactement conduire la Mission africaine de supervision des élections législatives en Mauritanie l'avait empêché d'assister au travaux du quatrième Congrès de son parti. Et il n'a pas jugé utile de prendre part aux travaux de la première et deuxième sessions du CN, des réunions à caractère purement organique et ce, pour ne pas faire monter d'un cran la tension qui y régnait dans son parti à cette époque. Toutefois, l'ex-secrétaire général du parti s'est fait, à chacune de ses rencontres, représenter par procuration, indique-t-on. Ahmed Ouyahia s'est toutefois, abstenu de critiquer son successeur: «N'attendez surtout pas que je critique le frère Abdelkader Bansalah! Il a eu le mérite de prendre les rênes du parti au lendemain de l'assassinat de Abdelkader Benhamouda, et avec lequel j'ai partagé pas moins de 15 années au service de l'Etat.» Outre Youcef Yousfi dépêché à In Salah, l'ex-ministre -gouverneur d'Alger, Chérif Rahmani, l'ex-ministre de l'Education Boubekeur Benbouzid, qualifiés de «laxistes» ont brillé par leur absence à ce conclave qui a regroupé 396 membres du conseil national. Lors de son allocution prononcée à l'ouverture des travaux, Bensalah n'a pas hésité à lancer des fléchettes à l'adresse de son prédécesseur, présent aux premiers rangs dans la salle de conférences de la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, aux côtés des Said Abadou, Cherif Abbès, M Mohamed Mebarki et Abdellah Ghlamallah et les autres: «Une année à peine après son quatrième congrès, le RND a ratissé large et a réussi à instaurer les pratiques démocratiques et le débat libre. La restructuration du parti, entamée durant les trois derniers mois, s'est déroulée dans un climat démocratique et l'opération d'adhésion a donné lieu à un «engouement important des citoyens». Cela sonne comme un rappel du principal reproche fait à Ahmed Ouyahia par ses détracteurs, à savoir sa gestion autoritaire du RND. Comme à l'accoutumée, Abdelkader Bensalah n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur l'opposition: «Leur discours politique est dépourvu d'objectivité et ne tient pas compte des acquis et réalisations enregistrées par l'Algérie.»