Boudebouz et Palmieri ont assommé le PSG Le Paris SG, renversé puis giflé à Bastia (4-2), a non seulement manqué de rejoindre Marseille en tête du classement, mais s'est en plus fait déloger du podium par Saint-Etienne, vainqueur à Reims (2-1). Décidément, le PSG règle ses pas sur les pas de Marseille. Comme lors des 16e (nul) et 18e (défaite) journées, la contre-performance du leader marseillais a été imitée par le champion de France, incapable de saisir l'opportunité de recoller au classement. Mais cette fois, au lendemain du revers de l'OM à Montpellier (2-1), la gifle reçue par Paris en Corse a une résonance inédite et soulève un grand nombre de questions sur la santé réelle de son équipe. D'une part, parce que voir Paris prendre 4 buts en un match, après avoir mené de deux, ne s'est jamais produit depuis que le club vit son ère qatarie. Ses dirigeants, le président Nasser Al-Khelaifi en tête, n'ont sans doute pas apprécié le résultat, ni la banderole à leur endroit: «Le Qatar finance le PSG... et le terrorisme.» Laurent Blanc non plus n'a pas apprécié, fustigeant la suffisance de ses joueurs et le «manque de respect» vis-à-vis de Bastia. Qui le lui a bien fait payer. Certes, en se réveillant avec un penalty, en profitant de l'apathie de la défense parisienne sur coups de pieds arrêtés (3 buts sur 4), avec ce soupçon de réussite qui aide à parfaire les soirées comme les reprises de volée, en l'occurrence celle de Palmieri pour le but du 3-2. Euphorique, le Bastiais y est même allé d'un doublé en toute fin de match pour alourdir la marque et permettre à son club de sortir de la zone rouge (15e). Les bonnes résolutions entrevues à Montpellier la semaine dernière en coupe de France (3-0) n'ont pas été confirmées, malgré une première demi-heure qui laissait augurer d'une voie vers la guérison avec les buts de Lucas et Rabiot. Le PSG semble souffrir de maux très profonds que Blanc ne parvient pas à soigner. «Le Président» va devoir vite trouver le bon remède, car à défaut de pouvoir lutter pour la première place, c'est sa 3e que Paris, désormais 4e, a perdu samedi, au profit de Saint-Etienne. Car au contraire de sa victime collatérale du soir, l'ASSE a bien saisi l'opportunité de grimper sur le podium, en s'imposant à Reims (2-1). Grâce à cette 5e victoire en six matchs, les Stéphanois comptent désormais 39 points. Soit un de mieux que Paris et deux de moins que l'OM, sous la menace directe de Lyon (39 pts également) susceptible de prendre les commandes de la L1 s'il bat Toulouse, dimanche (16h00 GMT). Peu importe que le voisin honni en profite à son tour, Saint-Etienne sait qu'il est le grand gagnant du samedi et il le doit notamment à Ruffier, impérial dans les cages, et à son stratège Hamouma, qui a obtenu le coup franc transformé par Mollo juste avant la pause, et qui a lui-même doublé le score d'un tir enroulé à l'entame de la seconde période. Les Verts peuvent sourire et montrer les dents: ils recevront mardi nul autre que Paris et sa grise mine en quart de finale de la Coupe de la Ligue... Ces deux-là vont mieux. Trois jours après avoir battu Evian/Thonon (1-0) en match en retard de la 14e journée, le Losc a remis le couvert contre le dernier Caen. Certes sur le même score minimal, mais les orages semblent être passés pour René Girard, un temps contesté, et ses joueurs (11e). Pour Guingamp, le début 2015 s'inscrit dans la lignée du mois de décembre 2014, avec une victoire (2-0) tranquille aux dépens de Lens (18e), la 4e en cinq journées qui hisse le club breton au 13e rang. Mandanne et Beauvue sur penalty ont marqué pour les Bretons, qui sont à égalité de points (25) avec Nice (12e), vainqueur sans Ben Arfa (non qualifié) de Lorient (3-1).