L'ANP a mis tous les moyens Les informations ont été données par un terroriste capturé vivant, lors d'une opération menée par l'ANP à Aït Saâda. Le corps du guide des montagnes français, Hervé Gourdel, assassiné par un groupe terroriste à Aït Ouabane en Kabylie, le mois de septembre dernier a été retrouvé par les forces de sécurité jeudi dernier non loin du lieu de son enlèvement. Kidnappé le 21 septembre, alors qu'il était sur les cimes du Djurdjura avec ses accompagnateurs algériens, l'alpiniste français a été décapité quelques jours plus tard par un groupe terroriste se réclamant d'Al Qaîda. C'est donc jeudi dernier dans la matinée après avoir repéré les lieux que des équipes se sont rendues sur les lieux de son enterrement près du village Thakhlidjt à Abi Youcef près d'Aït Ouabane suite à des renseignements obtenus d'un terroriste blessé dans l'opération d'Aït Saâda, quelques jours auparavant. En effet, celui-ci a été blessé dans un accrochage et qui serait vraisemblablement un proche de l'émir du groupe Jund Al Khilafa, Abdelmalek Gouri abattu aux Issers. Ce dernier aurait été blessé alors qu'il était en compagnie du terroriste abattu il y a quelques jours à Aït Saâda. Capturé vivant, ce dernier aurait révélé le lieu où a été enterré le Français Gourdel. Jeudi dans la matinée donc, des éléments de la Gendarmerie nationale accompagnés d'éléments de la Protection civile se sont rendus sur les lieux pour effectuer l'opération de déterrement. Selon notre source, celle-ci a été suivie par une équipe composée d'enquêteurs de l'Institut de criminologie de la Gendarmerie nationale qui a effectué dans l'après-midi des prélèvements afin de remettre les conclusions du rapport balistique et ADN. Le communiqué du ministère de la Défense confirmait les informations et donnait plus de précisions mentionnant que le lieu a été découvert jeudi à 10h au lieu dit Tabounecht, situé dans la commune d'Abi Youcef, daïra d'Iferhounen. Pour rappel, le guide des montagnes français Hervé Gourdel a été enlevé le 21 du mois de septembre 2014 à Aït Ouabane. Quelques heures plus tard, un groupe terroriste se nommant Jund Al Khilafa a revendiqué son enlèvement. Quelques jours plus tard, le même groupe montrait des vidéos de son exécution par décapitation pour punir, affirmaient-ils, la France de sa participation avec les Etats-Unis dans les frappes contre L'Etat islamique en Iraq. De son côté, l'ANP a mobilisé près de 3000 hommes partis sur les traces des membres de ce groupe. Plus d'une vingtaine de terroristes seront tués dans des opérations de ratissages, quelques semaines après la mort de ce Français arrivé en Algérie le 19 septembre pour se rendre sur les monts du Djurdjura avec cinq accompagnateurs algériens. Des membres importants du groupe ont été tués décapitant ainsi le groupe en tuant son émir Abdelmalek Gouri le 22 décembre dernier et deux pièces maîtresses, à savoir Belhout Ahmed mort dans un accrochage le 14 novembre et Ayoub Laredj, une semaine auparavant, le 9 du mois d'octobre.