Certains partis politiques ont incité à la fitna en se cachant derrière le soutien aux habitants de In Salah «Il y a une cabale contre le ministre de l'Energie et la Sonatrach.» La loi sur l'exploitation du gaz de schiste est «à la hauteur des enjeux et défis et comporte les normes, des garanties et des assurances nécessaires concernant les procédés, le contrôle et l'environnement», dixit Mme Hanoune. «Il y a une cabale contre la Sonatrach et le ministre de l'Energie» a annoncé hier la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune au siège de sa formation à Alger. «On a des interrogations, si cette cabale n'a pas de rapports avec les ambitions de certains qui veulent prendre le secteur des hydrocarbures et de certains cercles qui veulent investir ce domaine comme ils ont le monopole dans d'autre secteurs», a-t-elle indiqué. En défendant le choix des autorités sur ce dossier, elle juge que «ce n'est pas possible de continuer à compter sur le gaz conventionnel parce que la production est en train de chuter. Et cela ne relève pas de la responsabilité du ministre de l'Energie», a-t-elle signifié. Il apparaît et s'impose comme une urgence, la recherche de la solution alternative. De ce fait, la position du PT sur le dossier d'exploitation de gaz de schiste, qui se réfère au contenu de la loi en la matière et des données scientifiques reste inchangée, justifie-t-elle. «Il est un droit absolu pour tout citoyen d'exprimer ses inquiétudes et angoisses face à un dossier qu'il ne maîtrise pas et de demander des assurances du moment que toute activité industrielle comporte un risque de pollution», note-t-elle. Cependant, poursuit-elle «on s'interroge sur ces surgissements de ces multitudes d'appellations trompeuses, floues et sans base sociale». En tout cas, explique-t-il «le débat tel que rapporté par certains médias a pris une tournure étrange et dangereuse».L'accusation de Sonatrach de tous les maux et le maintien arbitrairement de certains de ses cadres en détention préventive a un lien avec le recouvrement de la souveraineté dans ce domaine. Si on juge que la Sonatrach ne sert à rien, par quelle entité va-t-on la remplacer? Est-ce par Total qui a des convoitises, par Shell (...) ou va-ton plutôt l'ouvrir à la prédation des privés?» s'est-elle interrogée. «Les citoyens de In Salah n'ont aucune responsabilité dans les dérapages. Mais la responsabilité incombe aux personnes qui ont appelé les citoyens à sortir dans la rue car ils ne maîtrisent pas les tenants et les aboutissants de ce dossier et volontairement, on n'a pas voulu parler de la loi». Même si elles sont légitimes, les craintes exprimées par les opposants à l'exploitation du gaz de schiste, ne sont pas fondées, a-t-elle fait savoir. Pour appuyer sa thèse elle souligne que «eu égard aux divers sensibilités politiques et syndicales qui traversent cette daïra, il est logiquement impossible que tous les habitants de In Salah, aient une position commune sur ce dossier». Des visions déstabilisantes et dislocatrices sont distillées à In Salah. «Des inconnus que personne n'a mandatés se sont autoproclamés porte-paroles des habitants de In Salah, malgré l'existence de différents cadres de représentation à l'image des partis, des syndicats, des assemblées locales et nationales», a-t-elle ajouté sur sa lancée. Pas seulement, puisque, dit-elle «en pure violation de leurs mandat et engagement électoraux, les membres de l'APW de Tamanrasset ont réclamé l'arrêt immédiat et temporaire de l'exploitation de gaz de schiste. Qui a mandaté cette assemblée?» s'est-elle interrogée, en faisant allusion au parti de Amar Saâdani. «Il faut savoir raison gardée», a-t-elle renchéri. Il est primordial de s'armer d'un minimum de sérieux car il y a du charlatanisme à In Salah», a-t-elle constaté. Louisa Hanoune qui a fait le procès de la presse, n'a pas manqué de souligner que «ce charlatanisme est reproduit dans la presse». Elle considère qu'il y a un dérapage journalistique grave. Des experts qui poussent comme des champignons, s'autoproclament détenteurs de vérité exclusive sur ce dossier, déplore-t-elle alors qu'aux yeux de la pasionaria du PT seul le ministre de l'Energie et les experts de son département ont la crédibilité et la légitimité de se prononcer sur ce dossier. En tirant à boulets rouges sur les partis de l'opposition, sans toutefois les citer, Mme Hanoune affirme que «certains partis politiques ont incité à la fitna en se cachant derrière le soutien aux habitants de In Salah. Ce derniers, qui prétendent faire pression sur le régime, en réalité ils secouent l'Etat, en refusant de reconnaître son droit de tracer ses politiques et prendre des décisions». Cela «s'appelle faire feu de tout bois, en recourant dans leurs manoeuvres de manipulation à la démagogie et au populisme». Les habitants de In Salah ne peuvent rien contre le rouleau compresseur et des torrents quotidiens de manipulations et de surenchères menées par certaines parties, médias et pseudos experts, indique-t-elle en substance: «On pousse vers le pourrissement et on exacerbe davantage l'angoisse des habitants de In Salah qui ont le droit d'exprimer leur crainte et demander des assurances et des garanties. «Des pratiques subliminales qui paralysent le raisonnement» sont également constatées par Mme Hanoune. En réalité, «même si la presse fait l'impasse sur ça, l'exploitation du gaz de schiste va créer des centaines de milliers d'emplois et va changer au mieux la face de l'Algérie au Sud et au Nord», prévoit-elle. «C'est criminel de ne pas exploiter le gaz de schiste et de priver le pays de cette richesse car c'est une question de perpétuation», commente-t-elle. Le PT, qui a voté en faveur de la loi sur l'exploitation de gaz de schiste se prononce pour la poursuite du processus entamé dans sa première phase par l'exploitation exprimentale de trois puits qui prendra fin en mai prochain. Une étape qui sera suivie par une évaluation de l'impact sur l'environnement et l'estimation des réserves, avant que la décision d'exploitation soit tranchée définitivement», a-t-elle relevé. «D'où sortent ces pseudos thèses de prétendus scientifiques chez nous?» s'est-elle demandé à la fin. Pour elle «il est certain que les précarités sociales sont un terreau fertile pour attiser la colère».