La secrétaire générale du PT Cette participation pour elle ne requiert pas d'étonnement, car ils représentent une partie de la société algérienne. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, est contre toute exclusion. Interrogée hier au sujet du retour du FIS dissous sur la scène politique par la porte des consultations autour du projet de la révision constitutionnelle, et surtout la participation d'ex-cadres du FIS, Mme Hanoune a affirmé être «contre toute exclusion». En effet, selon Mme Hanoune «c'est le président de la République qui organise les consultations», et que c'est ce dernier qui «a décidé de faire participer les ex-cadres de ce parti aux consultations». Cette participation pour Mme Hanoune ne requiert pas d'étonnement, car ils représentent «une partie de la société algérienne». Concernant l'exploitation du gaz de schiste qui fait beaucoup de bruit ces dernières semaines, Mme Hanoune s'est interrogée à propos du but visé par la réouverture de ce dossier de manière politisée et particulièrement en cette période qui suscite selon elle «des interrogations» vu que «la loi sur l'exploitation du gaz de schiste a été débattue et approuvée en 2013 par la majorité», démentant à cet effet l'information rapportée par la presse selon laquelle «le feu vert pour l'exploitation du gaz de schiste a été donné à l'occasion du dernier Conseil des ministres». Mme Hanoune a déploré également «la mobilisation fabriquée autour de cette question dans certaines wilayas». Pour Mme Hanoune, «des non-dits» existent autour de cette question, et particulièrement relatifs à la puissance énergétique du pays après l'exploitation de ces ressources non conventionnelles. Elle a expliqué dans ce sens que «l'exploitation du gaz de schiste en Algérie lui permettra d'occuper la première place devant les Etats-Unis» ce qui selon elle, «dérange des centres et des multinationales que l'Algérie devienne une véritable puissance énergétique». S'étalant sur le sujet, elle a accusé certains de ceux qui font semblant d'être contre l'exploitation du gaz de schiste, alors qu'en réalité «ils sont pour la démolition de la souveraineté nationale», en leur affirmant «il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, les Algériens ne sont pas dupes». Mme Hanoune considère qu' «on veut ligoter les mains de l'Etat algérien, on veut interdire à l'Etat algérien d'utiliser les ressources de ce pays». La première responsable du PT n'a pas manqué d'évoquer le grand débat autour de l'exploitation de ce gaz, notamment ses conséquences environnementales, cheval de bataille des anti-schiste, en s'interrogant «pourquoi effrayer les gens avec un problème qui n'existe pas, et qu'on veut fabriquer de toute pièce?». Sur un autre sujet, celui de la Conférence nationale pour la transition (Cltd), Mme Hanoune a souligné que «le PT n'a jamais été concerné, ni de près ni de loin par cette conférence». Selon elle, «les organisateurs ont bien compris que ce n'était pas notre démarche et nous, non plus on n'était pas demandeur». Mme Hanoune a réaffirmé la position de son parti quant à l'organisation des législatives anticipées: «L'aboutissement logique et rationnel d'une telle réforme constitutionnelle et politique, consiste à organiser des élections pour le renouvellement de toutes les assemblées élues». Considérant que «le système parlementaire» était le mieux adapté, Mme Hanoune soulignera néanmoins que «ce système et tenant compte de la fragmentation des partis influents et de la configuration politique actuel, pourrait être un facteur d'instabilité».