La secrétaire générale du Parti des travailleurs a défendu, hier, l'option de l'exploitation du gaz de schiste. « L'exploitation du gaz de schiste constitue, aujourd'hui, une nécessité nationale voire une urgence de l'heure, compte tenu de la baisse permanente de la production du gaz conventionnel », a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse consacrée à ce sujet. La responsable du PT a souhaité lever toute équivoque sur ce sujet, qui a pris, selon elle, « une tournure inquiétante ». En tant que parti « sérieux, sincère et responsable », le PT, dira Mme Hanoune, ne jette pas de l'huile sur le feu et ne peut non plus pas rester indifférent face à de telles situations. Elle a justifié sa position en revenant sur la loi sur les hydrocarbures promulguée depuis deux ans maintenant, qui, selon elle, explique parfaitement les tenants et aboutissants de ce projet. Mme Hanoune a rappelé que son parti avait approuvé ce texte soumis à débat. En outre, elle a annoncé avoir rencontré dimanche dernier le ministre de l'Energie, avec lequel elle a traité tous les aspects de ce nouveau processus envisagé par le gouvernement. « La loi sur les hydrocarbures est à la hauteur de ce défi et de cet enjeu. Le ministre a proposé de mettre en place un observatoire en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour bien cerner le dossier », a-t-elle souligné, rappelant que le ministre avait affirmé qu'on est au stade expérimental et que l'exploitation du gaz de schiste ne sera effective qu'en 2020. Tout en prenant la défense des habitants du Sud, « qui ont le droit d'exiger des garanties et des assurances sur ce projet », la SG du PT a rappelé que « l'exploitation du gaz de schiste n'a jamais été un dossier confidentiel ». « Ce qui a été rapporté par une partie de la presse a pris une tournure étrange, voire dangereuse », soulignant qu'aucun des journalistes ayant évoqué le sujet n'a pris la peine de revenir à la loi sur les hydrocarbures. La conférencière s'interroge, toutefois, sur les motivations de « la cabale dont font objet le ministre de l'Energie et la Sonatrach », faisant allusion à des entreprises françaises et à des cercles d'intérêt, qui voudraient, selon elle, profiter de la situation pour prendre plus d'avantages dans ce secteur. « C'est assurément en rapport avec le prochain remaniement gouvernemental », a-t-elle estimé, affirmant que plus de 30 pays ont entamé l'exploration ou l'exploitation du gaz de schiste y compris les Etats-Unis « sans aucune retombée négative ».