Une solidarité sans faille avec les réfugiés syriens, nigériens et maliens, mise en branle. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a affirmé jeudi que 2536 ressortissants nigériens ont été acheminés vers les centres d'accueil de Tamanrasset dans l'attente d'un rapatriement vers leur pays. Mme Meslem, qui répondait à une question d'un député à l'APN lors d'une séance plénière sur la prise en charge des migrants clandestins, a précisé que cette «opération de rapatriement entamée début décembre, a concerné 2536 ressortissants qui ont été acheminés vers les centres d'accueil de Tamanrasset, avant d'être rapatriés.» La ministre a indiqué que, dans le cadre de la politique de coopération et de bon voisinage, son département a ouvert, en coordination avec les secteurs concernés, des centres d'accueil au niveau de certaines wilayas. Elle a, par ailleurs, indiqué que le ministère de la Solidarité nationale assure également la prise en charge des réfugiés syriens depuis 2012, et ce à travers les directions de l'Action sociale et de la Solidarité de wilayas et en coordination avec le Croissant-Rouge algérien (CRA). Des centres d'accueil ont été ouverts au niveau de toutes les wilayas, sous la supervision des walis. L'opération a prévu également la scolarisation des enfants syriens, l'insertion des handicapés dans des établissements spécialisés relevant du secteur alors que des crèches ont accueilli des enfants en bas âge. Pour les réfugiés maliens, la ministre a rappelé que ces derniers sont pris en charge et des espaces viables leur ont été réservés. Elle a souligné que «les pouvoirs publics veillent à assurer une vie digne à tous les réfugiés dans notre pays, notamment ceux qui sont en difficulté, conformément aux principes d'équité sociale.» Le gouvernement nigérien avait présenté une demande de rapatriement de ses ressortissants entrés clandestinement en Algérie, une demande que le gouvernement algérien a acceptée. L'Algérie avait affirmé que toutes les dispositions avaient été prises pour le retour des déplacés nigériens dans leur pays dans «un cadre fraternel et de respect total de leur dignité.» Il y a lieu de rappeler qu'une centaine de déplacés de nationalité nigérienne a été installée dernièrement à El Khroub (Constantine), dans un centre d'accueil provisoire, avaient informé dernièrement les services de la commune d'El Khroub. La présidente de la commission sociale et de solidarité de l'Assemblée populaire communale (APC), Leila Sakhraoui, avait souligné qu'il s'agissait d'une opération humanitaire destinée à offrir le gîte et des repas chauds à ces personnes vivant de mendicité et tenaillées par la faim et le froid glacial de ces derniers jours. Selon des informations recueillies sur place, ces familles, qui se connaissent et qui sont toutes originaires d'un village appelé Gawaga, tout près de la frontière du Nigeria, avaient élu domicile, depuis leur arrivée en juillet dernier, dans la ville d'El Khroub, dans une construction inachevée, près de la mosquée El Wafa. Des commodités nécessaires pour une vie digne leur ont été offertes. Ainsi, des lits de camp, des couvertures et des draps ont été mis à la disposition de ces déplacés qui en disposent dans ce centre d'accueil provisoire, avant leur rapatriement. L'immigration «clandestine» constitue l'un des dossiers dans les pourparlers entre l'Algérie et les pays du Sahel, tout comme il fait partie des préoccupations des pays de l'ouest de la Méditerranée membres du dialogue des «5+5». En effet, de plus en plus de ressortissants des pays subsahariens «s'installent» en Algérie depuis ces deux dernières années. Ils sont souvent sans papiers ce qui rend difficile leur identification quant à la définition exacte de leur pays d'origine. Cela d'autant que les ressortissants nigériens, tout comme les Maliens, n'ont pas besoin de visa pour entrer en Algérie ce qui facilite aussi leurs mouvements migratoires dont profitent de nombreux passeurs peu scrupuleux.