Sepp Blatter est plus que jamais contesté La FIFA continue de payer le prix de ses scandales. Le Telegraph révèle en effet que trois autres partenaires de l'instance dirigeante du football mondial ont cessé leur collaboration. La FIFA est plus que jamais dans une zone de turbulences. Alors que les prochaines élections présidentielles se tiendront au mois de mai, les voix s'élèvent pour que Sepp Blatter ne brigue pas un cinquième mandat consécutif. Une fronde qui n'a cessé de prendre du poids depuis les forts soupçons de corruption visant l'attribution des Mondiaux 2018 (Russie) et surtout 2022 au Qatar. Des attaques qui ont aujourd'hui d'énormes conséquences sur le plan économique pour l'instance dirigeante du football mondial. Lâchée par Sony et Emirates, la FIFA n'en finit plus de perdre des partenaires. Le journal britannique The Telegraph révèle en effet que trois autres marques ont décidé de quitter le navire. Il s'agit de Castrol, Continental et de Johnson & Johnson. La première marque citée était liée à la FIFA depuis 2008, la seconde depuis 2003 et 2011 pour la troisième. Un nouveau coup dur pour la FIFA qui encaisse environ 1,328 milliards d'euros tous les quatre ans en provenance de tous ses partenaires. Des départs successifs qui sont le fruit en partie de l'action d'une campagne visant à faire tomber Blatter de son trône. Castrol a ainsi confirmé qu'il n'était plus un sponsor après avoir été accusé de ne pas avoir répondu à une lettre envoyée par l'organisation New FIFA Now, une coalition lancée au Parlement européen et montée par le Groupe des Conservateurs et réformistes européens ayant pour but de dénoncer la mauvaise gouvernance de la Fédération internationale de football et réclamer une réforme de la première fédération sportive au monde. Un de leurs représentants, Damian Collins, n'y va pas de main morte d'ailleurs pour expliquer pourquoi toutes ces marques rompent leurs engagements avec la FIFA. «La FIFA est une marque toxique. Je pense que c'est pour cela que des marques qui font attention à leur réputation ne veulent plus voir leur nom être associé à la FIFA. Cela signifie également qu'elles sentent que leurs clients, dont certains sont des fans de football, ne veulent pas non plus que leur nom soit associé à la FIFA.» Certains partenaires ne sont pas retirés pour autant. À commencer par la compagnie pétrolière russe Gazprom. Pas vraiment une surprise puisque la Russie accueillera la Coupe du Monde en 2018. Même cas de figure pour la compagne aérienne Qatar Airways qui remplace Emirates en vue du Mondial 2022 organisé... au Qatar. Président d'une institution de plus en plus acculée, Sepp Blatter voit ses soutiens se faire désormais de plus en plus rares. Reste maintenant à savoir si un candidat peut réellement faire tomber le Suisse de 78 ans. Car, hormis la candidature du Français Jérôme Champagne, les noms des autres candidats potentiels (Mino Raiola, David Ginola) ne laissent pas présager d'un renversement de trône.