Bentaleb a été l'un des artisans de cette qualification Une qualification au second tour de la 30ème CAN, amplement méritée et qui ne doit rien au hasard, encore moins à la chance ou au moindre coup de pouce, comme cela avait été le cas devant l'Afrique du Sud. En foulant avant-hier soir la pelouse du stade de Malabo, les Verts savaient pertinemment qu'ils étaient plus que jamais attendus par toute l'Algérie du foot, et notamment par certains éternels détracteurs de l'EN. Au lendemain des nombreuses critiques, et de certaines rumeurs colportées çà et là, conséquence de la seconde sortie livrée et perdue par les Verts face au Ghana, le sélectionneur Christian Gourcuff ainsi que le président Mohamed Raouraoua étaient subitement entrés dans une colère noire contre ces éternels pessimistes et autres prétendus spécialistes en la matière, toujours à l'affût du moindre échec des Fennecs. Mais mardi dernier, l'Equipe nationale alignée face à son homologue du Sénégal, a su prendre rapidement la mesure d'un match couperet, en retrouvant enfin toutes ses vertus. La réaction des Verts devant les redoutables Lions de la Téranga, a finalement été bel et bien tout à fait conforme aux attentes des véritables nombreux observateurs qui suivent de très près la CAN en cours en Guinée équatoriale. Une qualification de l'EN au second tour de la 30ème CAN, amplement méritée, et qui ne doit rien au hasard, encore moins à la chance ou au moindre coup de pouce, comme cela avait été le cas devant l'Afrique du Sud. Une victoire algérienne intelligemment construite, et qui aurait pu être encore plus large au score, tant les Verts ont souvent su mettre à mal à maintes reprises, le dispositif tactique mis en place par le sélectionneur du Sénégal, en l'occurrence le Français Alain Giresse. Pour cause, la défense à trois prônée par les Sénégalais, s'est avérée totalement inadéquate et a permis à Soudani de jouer un rôle très déterminant sur le front de l'attaque algérienne. Pour preuve, le premier but des Verts, et sur lequel Ryad Mahrez s'est complètement retrouvé seul à la réception du coup-franc transformé à partir de la droite par Bougherra, a été au départ provoqué par le très bon appel sur le côté droit de Soudani, dont le mouvement sans ballon a totalement surpris la défense sénégalaise. Quant au second but algérien inscrit par Nabil Bentaleb, il était intervenu au terme d'un coaching effectué par Christian Gourcuff et qui s'était finalement avéré très payant, notamment à un moment où les Sénégalais avaient jeté toutes leurs forces pour revenir au score. Les coups de boutoir de l'EN portés aux Lions du Sénégal, ont enfin mis en lumière une sélection algérienne bien en place, et surtout admirable de solidarité, notamment au cours du plus fort de la domination d'un adversaire sénégalais pris à son propre piège. Pour cause, ayant opté pour un combat physique devant un Onze algérien qui s'est avéré très présent dans la plupart des duels, le Sénégal avait en réalité perdu d'entrée la bataille d'ordre tactique. La stratégie de jeu mise en place par le sélectionneur Christian Gourcuff, et l'ensemble des éléments qui ont évolué d'entrée face au Onze sénégalais, ont permis à l'EN d'arriver à ses fins, et surtout de passer avec beaucoup de conviction l'écueil sénégalais. Sans se préoccuper du déroulement du match Ghana-Afrique du Sud, alors que tout le camp sénégalais avait une oreille très tendue sur le Stadium de Mongomo, les Fennecs sont allés jusqu'au bout du plan échaudé par le sélectionneur Gourcuff. Les Verts se sont finalement battus avec beaucoup de cran, pour offrir à l'Algérie, une qualification aux quarts de finale, en guise de réponse aux très nombreuses critiques très malvenues, émanant de certains pseudo-connaisseurs qui avaient enterré trop tôt l'EN. En 2010, lors de la CAN organisée par l'Angola, les Verts avaient souffert le martyre avant d'arracher le billet qualificatif au second tour, pour ensuite monter en puissance contre la Côte-d'Ivoire, et face à laquelle, l'EN de l'époque avait sorti un match historique au terme de 120 minutes surréalistes, sanctionné au final par une qualification aux demi-finales. Madjid Bougherra, l'emblématique capitaine d'équipe des Verts, et dernier rescapé de cette belle épopée en terre angolaise, est toujours là avec l'espoir légitime d'aller le plus loin possible dans cette CAN 2015, au cours de laquelle, dimanche prochain, les Verts auront un autre rendez-vous avec l'Histoire. Quel que soit le nom du pays qui se dressera dans quelques jours sur le chemin de l'EN, en quarts de finale, tous les espoirs sont désormais permis. Raouraoua «L'équipe a prouvé sa valeur» Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a salué la qualification de l'Equipe nationale pour les quarts de finale de la CAN 2015. «Le match était difficile, au vu de son enjeu. Mais c'était prévisible que l'équipe allait réagir ce soir. Les conditions de jeu étaient meilleurs qu'à Mongomo, avec une belle pelouse et une température clémente», a affirmé le premier responsable de l'instance fédérale à l'issue de la partie. Le Ghana est l'autre qualifié du groupe, après son succès face à l'Afrique du Sud (2-1). «Avec cette victoire, l'équipe a démontré sa valeur et sa force, c'est une réponse claire à tous ceux qui émettent des critiques sur les plateaux de télévision, ou qui colportent des rumeurs. Je les invite à venir faire mieux», a-t-il ajouté. Le match des quarts de finale se jouera dimanche prochain au stade de Malabo (20h).