Les Aigles de Carthage quittent la CAN 2015 avec le sentiment d'avoir été volés Les joueurs tunisiens étaient de leur côté en colère avant-hier soir après leur rencontre face à la Guinée équatoriale, le sentiment de «hogra» ne voulait pas passer. Les médias en ligne tunisiens ont tiré à boulets rouges hier sur la Confédération africaine de football et l'arbitrage après l'élimination controversée des «Aigles de Carthage» face au pays hôte de la CAN, la Guinée équatoriale, la veille en quarts de finale. «La Tunisie a purement et simplement été volée en quart de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2015», a estimé la radio Mosaïque FM sur son site, brocardant «le penalty imaginaire (accordé) à la Guinée équatoriale après une simulation grotesque» qui a conduit à une prolongation fatale aux Tunisiens, défaits 2-1. Pour Shems-FM et le site d'informations Kapitalis, le second but du pays hôte est lui aussi la conséquence d'une erreur d'arbitrage. «La Guinée équatoriale égalise à la 92e quand l'arbitre a accordé un penalty (inexistant) aux Guinéens. Le second but a été marqué, lors du temps supplémentaire (102'), grâce à une faute imaginaire accordée, une seconde fois, par l'arbitre», a martelé Shems-FM. Pour Kapitalis, aucun doute, le tournoi a été truqué pour récompenser la Guinée équatoriale qui a remplacé au pied levé le Maroc, organisateur initial de la compétition, dessaisi et disqualifié par la CAF pour avoir demandé le report du tournoi en raison de l'épidémie du virus Ebola. «Le pays organisateur devait gagner le match, le président de CAF Issa Hayatou en a décidé ainsi pour récompenser les hôtes du tournoi pour avoir accepté de l'accueillir quelques semaines après la défection du Maroc», estime le site internet. Moins virulent, le site du premier quotidien francophone du pays, La Presse, critique l'arbitrage du match, mais le journal relève aussi que la Tunisie a été loin d'avoir joué un grand match. «La première mi-temps a été particulièrement ennuyeuse et on n'a pas grand-chose à mettre sous la dent. Par ailleurs, le bilan de la période initiale reflète la pression qui a pesé sur les épaules des vingt-deux acteurs sur le terrain: zéro tir cadré et une seule occasion nette, côté tunisien», relève-t-il tout en estimant que les «Aigles» ont été «éliminés par l'arbitre: la honte!» Les joueurs crient la hogra Les joueurs tunisiens étaient de leur côté en colère avant-hier soir après leur rencontre face à la Guinée équatoriale, le sentiment de «hogra» ne voulait pas passer. Ainsi dans des déclarations recueillies par RFI, Bilel Mohsni l'un des remplaçant des Aigles de Carthage regrette «Dès le début de cette CAN, on a été obligé de supporter des conditions de vie difficiles à Ebebeyin. Il y a des moments où on n'avait pas d'électricité ou d'eau et même pas de télévision. On nous a transportés dans des bus sans climatisation pendant des heures et on n'a rien dit. On est arrivé ici pour jouer contre le pays organisateur et on s'est dit que c'était bien d'évoluer dans un grand stade avec un public. Et voilà, ce soir on tombe sur un arbitre qui était avec eux, et la fête est gâchée.» Et de rajouter «On s'est fait escroquer et c'est tout un pays qui est énervé. On s'est fait avoir par l'arbitre et par la Confédération africaine de football, au lieu de savourer leur victoire, nos adversaires sont venus nous insulter. C'est honteux!» Ahmed Akaichi qui avait ouvert le score pour la Tunisie rajoute «Ce n'est pas normal. C'est un point d'interrogation. Je crois qu'Issa Hayatou ne peut plus rien pour le football africain. Il faut qu'il s'en aille. C'est un foot misérable. L'arbitre a tout fait pour que la Guinée équatoriale gagne. C'est un football misérable».