Le soutien à la production nationale a été au centre des entretiens qu'a eus le président du Forum des chefs d'entreprises, Ali Haddad, avec le ministre de la Communication, Hamid Grine, hier au siège du ministère de la Communication. «Il est nécessaire, notamment dans le contexte actuel de chute de cours du pétrole, d'élaborer une stratégie nationale de communication qui vise à inciter les citoyens à privilégier la consommation du produit national», a indiqué le président du FCE au sortir de sa rencontre avec le ministre de la Communication. «Nous sommes tous embarqués dans le même bateau. Nous sommes tous des Algériens, nous devons donc trouver les synergies nécessaires afin de promouvoir le produit local», a insisté de son côté, M.Grine. La démarche du FCE est novatrice au sens où la communication est mise au coeur de la stratégie de défense du produit local. Cela dit, il ne suffit pas de le dire, mais encore faut-il mobiliser l'ensemble des supports médiatiques et les orienter de manière efficace, intelligente et surtout permanente vers la promotion de la production nationale. Consommer algérien en ces temps qui s'annoncent difficiles au plan financier garantit la survie des entreprises algériennes et partant, sauvegarde des emplois. L'équation est on ne peut plus simple, mais la mise en application requiert des moyen et une volonté qu'il va falloir trouver au sein de la communauté d'affaires et au niveau des professionnels des médias. Cela étant, le FCE propose de redéfinir le produit national sur des critères, sans doute objectifs, mais qui ne reposent pas nécessairement sur le principe du taux d'intégration. A ce propos, M.Haddad a révélé qu'une étude est en cours de réalisation par son organisation. Le but de la manoeuvre est de concevoir une nouvelle définition du produit algérien qui intégrerait divers paramètres. Le président du FCE n'en dira pas plus, mais il y a lieu de souligner l'intérêt qu'accorde cette organisation patronale à la communication. Un fait qui annonce le développement du secteur dans son pendant privé, notamment les aspects réglementaires qui encadrent les agences de communication. Le ministre et son hôte ont donc abordé ces questions et tenté d'identifier les facilités accordées à ces agences et les contraintes qui entravent leur évolution. Cela après avoir admis leur importance dans la sphère économique et sociale. A l'issue de l'entretien, il a été convenu la mise en place d'une commission mixte afin de prendre en charge les préoccupations des entrepreneurs du secteur. La promotion de la production nationale est certes un élément fondamental pour le développement économique du pays, mais le placement des produits nationaux sur les marchés étrangers est tout aussi vital. Cette préoccupation a été justement partagée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et Ali Haddad. Les deux hommes qui ont eu des entretiens qualifiés de fructueux ont abordé, selon un communiqué du FCE, l'importance de l'appareil diplomatique dans la promotion du Made in Algeria et convenu de «la nécessité de construire des passerelles entre notre diplomatie et le monde de l'entreprise». Enfin, il convient de relever dans les initiatives du FCE une volonté de créer un partenariat étroit entre la sphère économique et le promouvoir exécutif, seul garant, selon le président du FCE, d'une démarche économiquement et politiquement efficace.