L'année 2014 aura bien été la plus chaude jamais enregistrée sur la terre, a confirmé hier l'Organisation météorologique mondiale (OMM), précisant que cette tendance se poursuit encore. «Notre siècle compte 14 des 15 années les plus chaudes. Nous tablons sur une poursuite du réchauffement mondial, car la croissance des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et l'augmentation de l'enthalpie des océans nous vouent à un avenir plus chaud», a indiqué le secrétaire général, de l'OMM, Michel Jarraud. «La tendance globale au réchauffement est plus importante que le classement de telle ou telle année», a-t-il ajouté, précisant qu'il «ressort de l'analyse des jeux de données que 2014 est, en regard des valeurs nominales, l'année la plus chaude jamais observée, bien qu'il y ait très peu de différence entre les trois années les plus chaudes». L'OMM, une institution spécialisée des Nations unies dont le siège est à Genève, a en outre prévenu que «la température moyenne à la surface des océans a atteint de nouveaux records en 2014». Selon M.Jarraud, les phénomènes de vagues de chaleur records associées à des pluies torrentielles et des inondations de grande ampleur dans certains pays tandis que d'autres ont souffert de la sécheresse s'inscrivent dans la logique d'un climat en évolution. «Il est plus que jamais nécessaire de disposer de services météorologiques et climatologiques fiables pour renforcer la résilience des populations et aider pays et collectivités à s'adapter à un climat qui évolue rapidement et qui, dans de nombreuses régions, devient moins bienfaisant», a-t-il déclaré. L'OMM a publié son analyse des températures mondiales dans la perspective des négociations annuelles sur le changement climatique, qui ont aura lieu à Genève du 9 au 14 février. Ces pourparlers aideront les parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à adopter un accord à Paris, en décembre prochain.