Conduites dans une villa inhabitée, les malheureuses auraient été violées, durant toute la nuit, par les ravisseurs. Le rapt, avant-hier vers 19h, d'une femme qui était accompagnée de ses trois nièces sur la plage de Tarfaïa à Rouiba, à l'est d'Alger, est incontestablement un crime d'une extrême gravité. En effet, d'après la compagnie de la gendarmerie de Rouiba, six malfrats âgés entre 21 et 30 ans, armés de couteaux et de sabres, ont kidnappé quatre femmes dont le seul tort était peut-être de s'être attardées sur la plage, en ces jours de grande canicule. Conduites dans une villa inhabitée et avec la complicité du gardien de cette demeure, les ravisseurs auraient violé, durant toute la nuit, les malheureuses. Ce n'est qu'au petit matin que les quatre femmes seront relâchées par les criminels qui ont été alertés par leur comparse, le gardien de la villa, sur une opération de recherche déclenchée par la gendarmerie pour retrouver les victimes. Paniquées, les quatre femmes regagneront leur domicile à Kouba en prenant le bus après bien évidemment qu'elles eurent été menacées de représailles par leurs agresseurs dans le cas où elles divulgueraient leur identité. Pourtant, la gendarmerie ne tardera pas à remonter jusqu'à eux. Après avoir arrêté un suspect, les gendarmes relevant de la compagnie de Rouiba, orientent leurs recherches vers le gardien de la villa sise à Surcouf, dans la même commune. Il ne tardera pas, à son tour, à «cracher le morceau». Le même jour, à savoir hier, les six ravisseurs seront arrêtés et présentés devant le procureur près le tribunal de Rouiba. Les «malfrats» risquent d'écoper d'une peine de prison très lourde d'autant plus que parmi les victimes, figurent deux mineurs âgées de 17 ans. Malgré un nombre important d'éléments des services de sécurité, déployés pour assurer la quiétude des estivants et des citoyens, des malfaiteurs continuent toujours à semer la panique dans le pays, et plus particulièrement dans l'Algérois et sa périphérie. Si la criminalité a réellement reculé en comparaison à l'année dernière durant la même période et ce, à travers tout le pays, il n'en demeure pas moins que des bandes de malfrats, des petits jeunes dans la majorité des cas, font régner, par leurs agissements criminels, la terreur au sein de la population. Ces bandes de «gangsters», qui trouvaient un malin plaisir à s'attaquer aux femmes en les dépossédant de leurs sacs et, ou de leurs bijoux, passent actuellement à des procédés encore plus graves, à savoir le kidnapping puis le viol des victimes. Par ailleurs, il est utile de signaler qu'un cas similaire a eu lieu le 20 août dernier, dans la commune de Zeboudja, wilaya de Chlef. une jeune fille de 15 ans qui faisait paître son troupeau près du domicile parental a été enlevée par deux individus qui étaient à bord d'une 404 camionnette. La jeune fille, qui était en compagnie de son petit frère, n'a plus donné signe de vie. La gendarmerie a ouvert une enquête.