De nombreux experts en assurance, que ce soient les particuliers ou les filiales des compagnies d'assurances, sont submergés sous les déclarations de sinistres. Annuellement, ce sont environ un million de déclarations de sinistres qui parviennent aux compagnies d'assurance et toutes nécessitent des expertises pour que les assurances puissent opérer les indemnisations. Ce dossier est tellement important que la revue du conseil national des assurances lui a consacré un dossier dans son dernier numéro. Les filiales de la Caar, la Caat et la CCR ainsi que celle de la SAA se sont exprimées sur le sujet. Toutes font état d'un ambitieux programme pour l'année 2015 afin de fournir des prestations d'expertise aux assurances que ce soit pour l'automobile, les travaux publics et le bâtiment. Les entreprises sont dotées d'ingénieurs pour répondre aux appels faits par des clients au moment du sinistre. Les compagnies d'assurance avec lesquelles elles ont des conventions leur adressent un ordre de service et à ce moment, elles commencent la prise en charge de l'assuré au niveau des agences des assurances où l'assuré déclare son sinistre si une vacation est effectuée par un des experts. Sinon il y a des centres de proximité installés dans diverses régions. En termes de demande, l'activité principale des assureurs est le secteur de l'automobile qui occupe une place très importante au niveau du marché et il y a des travaux qui sont en train d'être effectués par le biais de spécialistes en statistiques pour cerner l'ampleur du phénomène de déclaration des sinistres. Les sociétés d'expertise tentent de fournir des prestations des ingénieurs irréprochables. Mais comment se passe concrètement l'expertise pour les véhicules? Il y a d'abord l'identification du véhicule avant de passer à la procédure d'expertise qui peut aboutir à une deuxième visite après dépose des éléments du véhicule chez le réparateur. Après avoir recensé les éléments endommagés, tout est porté sur un rapport d'expertise. Interrogé par la publication, Aïssa Annou, P-DG de la SPA Exal expertise Algérie, aborde le problème des délais d'indemnisation en indiquant qu'«on a le devoir d'assurer l'intérêt de l'assureur et de l'assuré. Pour l'indemnisation, on n'a pas à nous prononcer car il y a un contrat entre les deux parties. Un rapport d'expertise peut être contesté. On ne peut pas priver l'assuré de son droit de contester et réclamer auprès de l'expert et on le prend en charge car cela est exigé par notre déontologie». Selon lui, «il y a des contre-expertises et des lettres de réexamen pour que l'assuré soit rétabli dans ses droits si le cas le nécessite. Si le règlement du sinistre s'effectue en retard, cela est dû à des raisons objectives et techniques car il y a des sinistres compliqués et non seulement dans l'automobile». Il est ajouté qu'il y a aussi la cadence des compagnies qui diffère. «On effectue des expertises rapidement pour remettre le rapport d'expertise dans les délais pour éviter les conséquences sur le règlement des sinistres. Il y a aussi des sinistres importants où les dégâts peuvent ne pas être apparents ce qui conduit à une deuxième visite pour que tous les dégâts soient pris en charge, alourdissant de fait la facture des réparations», dit-il