La Russie et l'Egypte se sont mises d'accord mardi pour renforcer leurs relations bilatérales dans les domaines militaire, économique et commercial, le nucléaire civil ainsi que la lutte contre le terrorisme. "Nous nous sommes mis d'accord sur la poursuite de la coopération militaire entre nos deux pays, surtout à la lumière des circonstances actuelles", a déclaré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lors d'une conférence de presse commune au Caire avec son homologue russe Vladimir Poutine qui effectue une visite en Egypte. Les deux parties ont abordé la coopération accrue pour lutter contre le terrorisme international, le conflit israélo-palestinien, les crises en Libye, en Syrie, en Irak et en Ukraine, selon les médias. M. Al-Sissi a affirmé qu'il s'était mis d'accord, lors des entretiens qu'il a eus avec son homologue russe, sur le renforcement de la coopération dans le domaine énergétique, notament l'énergie nucléaire civile, ajoutant que "la Russie dispose de potentialités relativement importantes et d'une grande expérience dans ce domaine auquel l'Egypte accorde un intérêt particulier". Dans ce cadre, Le Caire et Moscou ont signé mardi un accord pour construire la première centrale électrique nucléaire en Egypte. "Les deux pays ont signé un protocole d'entente pour la construction d'une centrale nucléaire pour la production d'électricité dans la région de Dabaa", dans le nord de l'Egypte, a déclaré M. al-Sissi à l'issue de ses entretiens avec M. Poutine. Cette visite d'Etat de M. Poutine en Egypte est la première du président russe en 10 ans. Il avait rencontré au Caire en 2005 l'ancien président Hosni Moubarak, déchu début 2011 sous la pression de la rue. Au début des années 1980, l'Egypte avait déjà envisagé la construction d'une centrale électrique nucléaire à Dabaa mais le projet n'a jamais vu le jour, suspendu après la catastrophe de Tchernobyl en 1986.