Cinq banques nationales octroient un crédit de 91,748 milliards DA à ce fleuron industriel. L'Entreprise nationale des véhicules industriels (Snvi) a signé, jeudi à Alger, une convention de crédit d'un montant de 91,748 milliards de DA avec un consortium bancaire piloté par la Banque nationale d'Algérie (BNA). Signée par les P-DG de la Snvi et de la BNA, respectivement Malek Salah et Omar Boudiab, cette convention porte sur le financement du plan de développement de cette entreprise industrielle, selon un programme d'investissement et de formation ainsi que la mise en oeuvre de partenariats ciblés avec des leaders industriels mondiaux, notamment les constructeurs allemand Mercedes-Benz et français Renault. Avec la BNA comme chef de file, le consortium bancaire est composé de quatre autres établissements bancaires publics: BEA, CPA, Badr et Cnep-Banque. Présent à la cérémonie de signature, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a affirmé que cette convention constitue un acte dans la voie de la relance de l'industrie algérienne. Elle vise à «faire émerger une nouvelle Snvi» telle que conçue par le nouveau plan de reconfiguration du secteur public industriel. Il s'agira de mettre la Snvi en amont de toute l'industrie mécanique en développant les filières de fonderie, de carrosserie et de forge qui permettront d'approvisionner les autres usines du secteur comme celles de Oued H'mimine et de Aïn Smara (Constantine), de Aïn Bouchekif (Tiaret) et de Sidi Bel Abbès pour le machinisme agricole. La Snvi sera également en mesure de prendre en charge l'intégration de composants stratégiques en fournissant des pièces et des kits à toutes les entreprises constituées en partenariat avec d'autres sociétés. Bouchouareb a rappelé que le gouvernement oeuvrait vers «une économie productive plus importante» dans le cadre de la ré-industrialisation du tissu économique du pays, estimant que le secteur de la mécanique constitue un des éléments-clés de cette démarche avec d'autres segments comme ceux de la sidérurgie et de l'industrie du ciment. Aujourd'hui, a poursuivi le ministre, «nous constatons la concrétisation de tous les programmes prévus par le gouvernement, à savoir l'assainissement des entreprises et la mobilisation des moyens financiers pour leurs plans de développement.» Selon lui, ces programmes vont permettre au pays d'atteindre, à la fin du plan quinquennal 2015-2019, «un taux de croissance de 7%, de réduire les importations et de développer les exportations hors-hydrocarbures.» Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, a, quant à lui, salué la volonté du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de réhabiliter l'outil de production nationale. De son côté, le P-DG de la Snvi a indiqué que la signature de cette convention marquait une nouvelle phase pour le développement de cette entreprise. Toujours à propos de ce fleuron de l'industrie algérienne, la Snvi va absorber l'Entreprise nationale de construction de matériels et équipements ferroviaires (Ferrovial). Cette opération s'effectuera dans le cadre de la réorganisation du secteur public marchand, a annoncé à cette occasion, Bouchouareb qui s'exprimait lors de la cérémonie de signature de la convention de crédit par des banques publiques nationales. Dans le cadre de sa restructuration, la Snvi sera érigée en une plate-forme industrielle destinée à prendre en charge l'intégration de composants stratégiques en fournissant des pièces et sous-ensembles à toutes les sociétés constituées en partenariat avec des entreprises leaders dans le domaine de la mécanique et du véhicule industriel, a souligné Bouchouareb.