Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines La rencontre sur le financement du terrorisme et le payement de rançons aura lieu à Alger du 23 au 25 février. Le voyage du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, à Washington, n'a pas été de tout repos. Abdelkader Messahel qui a participé à la Conférence internationale sur l'extrémisme violent, s'est adonné à son activité favorite, à savoir le travail des coulisses, le lobbying et le ralliement des pays partenaires aux positions algériennes dans le dossier sécuritaire. C'est ainsi que M.Messahel a rencontré, en marge de cette conférence, plusieurs responsables au département d'Etat américain et pas des moindres. Il s'est entretenu avec la sous-secrétaire d'Etat chargée de la Sécurité civile, la démocratie et les droits de l'homme, Sarah Sewall, avec qui il a abordé l'état de la coopération bilatérale. M.Messahel s'est entretenu, également, avec la sous-secrétaire d'Etat chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), Anne Patterson, avec laquelle il a été question notamment de l'examen de la relation bilatérale et de la question libyenne ainsi que le renforcement de la coordination dans la prise en charge des crises dans la région. Il a été question aussi de la Conférence internationale sur l'extrémisme violent et de l'atelier sur la déradicalisation qu'accueillera l'Algérie. Ce nouveau concept avait été développé par l'Algérie qui avait proposé, rappelle-t-on, d'accueillir un atelier sur la déradicalisation comme action entrant dans le cadre du suivi de la conférence internationale qu'a abritée Washington. La proposition faite lors de la session sur le thème a été ainsi retenue, en attendant de fixer la date qui aura lieu lors du deuxième semestre de l'année en cours. Mettant en exergue le combat mené par l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, lors de la Conférence internationale sur l'extrémisme violent, M.Messahel a indiqué que la politique de réconciliation nationale a consisté à préserver la cohérence et l'harmonie de la société algérienne en s'inspirant des valeurs spirituelles et morales séculaires du peuple algérien, valeurs faites de tolérance, d'humanisme et de sacralité de la vie humaine». Ces valeurs rappellent, a-t-il dit, que l'islam a toujours été un ciment fédérateur et une source de lumière, de paix, de liberté et de tolérance en Algérie. Selon M.Messahel, «grâce à cette politique de réconciliation nationale, plus de 15.000 repentis ont accepté de se rendre de leur propre gré, permettant de sauver ainsi des centaines ou même des milliers de vie humaines, alors que 95% des contentieux entrant dans le cadre des dispositions de la Charte sur la réconciliation nationale ont été pris en charge». Réitérant l'engagement du gouvernement algérien de poursuivre avec la rigueur de la loi toute personne qui portera atteinte à l'intégrité des citoyens et de leurs biens ou à la stabilité et la sécurité du pays, M.Messahel a indiqué que le gouvernement entend poursuivre la mise en oeuvre de la réconciliation nationale». Développant la stratégie de lutte contre le terrorisme de l'Algérie, le ministre a expliqué que «la déradicalisation a constitué un axe majeur de cette stratégie. Elle a consisté à consolider les fondements du référent religieux national par la promotion de la culture de l'islam authentique prônant l'humanisme, la tolérance et l'harmonie sociale». Le ministre a enfin rencontré la coordinatrice de la lutte antiterroriste au sein du département d'Etat, Tina Kaidanaow, où il était question particulièrement de deux réunions devant se tenir à Alger. La première qui aura lieu du 23 au 25 février sera consacrée aux modalités de mise en oeuvre du mémorandum d'Alger sur le financement du terrorisme et le payement de rançons. La seconde, consacrée à la troisième rencontre du groupe de travail sur le Sahel les 24 et 25 mars prochain, sera coprésidée par le Canada et l'Algérie; elle entre dans le cadre du Forum global de lutte contre le terrorisme. M.Messahel avait conduit la délégation algérienne ayant participé à la Conférence internationale sur l'extrémisme violent qui s'est tenue les 18 et 19 février où l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme a été exposée.