Le président du TAJ «Les résultats de la conférence du FFS doivent être conformes au contenu du projet de la révision de la Constitution.» Le président du TAJ en rajoute un préalable supplémentaire pour participer à la conférence de consensus du FFS. Le parti d'Aït Ahmed doit «garantir» à Amar Ghoul que «les résultats qui sanctionneront sa conférence de reconstruction du consensus national seront dans le sens et conformes au contenu de la mouture de la révision de la Constitution du président Bouteflika». L'actuel ministre des Transports s'exprimait, hier à Zéralda, lors de la clôture des travaux de la troisième session du conseil national de sa formation. A travers ses multiples préalables, il est clair que Amar Ghoul rejette diplomatiquement l'initiative du FFS. A moins, toutefois, que ce parti soit en mesure de donner le gage au responsable de TAJ que sa conférence sera transformée en orchestre d'allégeance au projet de la révision de la Constitution qui n'est pas encore mis sur la table. A ce préalable, que d'aucuns qualifieraient d'aléatoire, une autre condition tout aussi improbable est posée par le président du TAJ. D'après Amar Ghoul «Ladite conférence doit réussir le pari de réunir tout le monde sans exception, y compris les partis de l'opposition.» Cette condition est tout simplement excessive, en sachant que ces partis ont déjà rejeté bruyamment et solennellement l'initiative du FFS. Pas seulement, puisque les participants à la conférence du FFS devront se contenter de faire des propositions pour l'enrichissement des réformes politiques initiées par le chef de l'Etat, notamment «la révision de la Constitution», souligne Amar Ghoul. Le FFS pourra-t-il satisfaire les conditions du président du TAJ? La réponse ne saurait être positive, car la révision de la loi fondamentale n'est qu'un point parmi d'autres, dans la feuille de route du FFS. En outre, la participation de son parti à la conférence du consensus national, initiée par le FFS est tributaire de plusieurs principes, notamment celui du respect de la légitimité des institutions de l'Etat. M.Ghoul n'a pas manqué de fustiger les appels aux sit-in et le recours à la rue qui constitue, selon lui, «une menace pour la sécurité et la stabilité de l'Algérie d'une part, et les autres acquis nationaux, d'autre part». «Certaines parties veulent exploiter les contestations sociales légitimes pour d'étroits intérêts partisans et personnels», a-t-il réitéré dans ce contexte. Il a appelé à cette occasion le peuple à soutenir le président de la République et à faire preuve de vigilance face aux plans étrangers visant à porter atteinte à l'unité nationale. Il a appelé également les syndicats de l'éducation et la tutelle à favoriser le dialogue. Il a invité, par ailleurs, tous les acteurs politiques à organiser «un dialogue national serein pour examiner les voies et moyens de faire face aux défis aux plans interne et externe, soulignant la nécessité de valoriser les acquis et de prendre en charge les revendications légitimes en suspens». Il a souligné à cette occasion l'importance de contribuer au parachèvement du processus des réformes politiques, notamment la révision de la Constitution. Au plan international, le président de TAJ a salué l'approche et les positions de l'Algérie favorables à des solutions internes aux crises malienne et libyenne, ainsi que certains pays arabes et africains. Le président de TAJ a rappelé que les résultats de sa conférence économique et social, prévue au courant de ce mois de mars, seront transmis directement à la présidence de la République.