Le premier ambassadeur chinois auprès de l'Union africaine (UA) a pris ses fonctions vendredi avec pour ambition «d'étendre et de renforcer les relations» entre la Chine et l'Afrique. Kuang Weilin a présenté ses lettres de créances à la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, au cours d'une cérémonie au siège de l'organisation à Addis-Abeba. Jusqu'ici, c'est l'ambassadeur de Chine en Ethiopie qui représentait Pékin auprès de l'UA. La Chine devient le deuxième pays après les Etats-Unis à disposer d'un ambassadeur exclusivement chargé des relations avec l'organisation panafricaine. «La Chine doit consacrer plus d'attention et plus de ressources à l'Afrique. Pendant de longues années, la Chine s'est appuyée sur la coopération bilatérale, d'Etat à Etat. Avec cette nouvelle mission, nous ajoutons une dimension multilatérale. La Chine veut montrer à l'Afrique et au monde qu'elle est prête à faire plus avec l'Afrique», a déclaré Kuang Weilin. La Chine avait déjà commencé à rompre l'an dernier son approche bilatérale en Afrique en créant un fonds d'investissement pour l'Afrique de deux milliards de dollars avec la Banque africaine de développement (BAD). L'UA et la Chine ont signé au mois de janvier un protocole d'accord pour un vaste projet d'infrastructures de transport, destiné à relier entre elles toutes les capitales africaines, un projet qualifié par les deux parties «d'accord du siècle». «C'est un moment historique dans nos relations avec la République populaire de Chine», s'est enthousiasmé Mme Dlamini-Zuma, «l'application de cet accord demande une coopération au-delà des frontières et l'UA est la mieux placée pour cela».