«L'accréditation d'un correspondant d'un média étranger est établie conformément à la réglementation en vigueur» Le ministre de la Communication se donne six à huit mois pour concrétiser le projet du président de la République relatif à la professionnalisation de la presse. Les critiques de ses détracteurs n'y changeront rien, Hamid Grine se dit déterminé à professionnaliser la presse. «Le projet du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, relatif à la professionnalisation de la presse se poursuivra quelles que soient les circonstances», a soutenu, jeudi dernier, le ministre de la Communication lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre sur «l'éthique de l'information». Le ministre de la Communication se donne ainsi six à huit mois pour concrétiser ce projet cher au président Bouteflika. La professionnalisation de la presse passe par la formation, l'éthique et la conscience, a-t-il soutenu. Evoquant la formation, il a regretté qu'un nombre réduit de journaux consacrent 2% de leurs recettes à la formation, comme le prévoit la loi. «La liberté d'expression et le pluralisme médiatique ne veulent pas dire insulte, diffamation et violence verbale pour l'audiovisuel et écrite pour la presse écrite», a insisté le ministre. Concernant l'accréditation des médias étrangers, le ministre a rappelé les règles qu'ils devront respecter: L'éthique, la déontologie, et la non-diffamation...«L'Etat algérien avait le droit de ne pas renouveler l'accréditation des correspondants des chaînes et des journaux étrangers qui insultent, diffament ou usent de violence verbale ou écrite», a soutenu le ministre de la Communication lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre sur «l'éthique de l'information». «Les correspondants étrangers doivent respecter les règles», a-t-il rétorqué avant de préciser que ces règles étaient simples: ceux de l'éthique de la profession. La position du gouvernement algérien en la matière est «claire» et «ne changera pas», a insisté M.Grine, soutenant que son ministère «ne reculera pas devant la violence, l'insulte et la diffamation». D'ailleurs, quelques heures après l'intervention de Hamid Grine, le ministère de la Communication a rendu public un communiqué pour rappeler la réglementation en vigueur pour l'accréditation d'un média étranger. «L'accréditation d'un correspondant d'un média étranger est établie conformément à la réglementation en vigueur», a souligné le ministère de la Communication. «Quelques titres de la presse nationale se sont fait l'écho du non-renouvellement de l'accréditation d'un correspondant d'un média de droit étranger, en usant d'arguments dont l'objectif est de tromper l'opinion publique», a indiqué le ministère dans un communiqué. A ce titre, la direction des médias du ministère de la Communication a rappelé que «l'accréditation, renouvelée annuellement, est établie conformément à la réglementation en vigueur, similaire du reste à celle appliquée dans tous les pays du monde, et ce dans le respect le plus strict du principe de la souveraineté du pays hôte». «L'autorité habilitée est en droit de ne pas reconduire le renouvellement de l'accréditation lorsque le bénéficiaire outrepasse, de par ses agissements, le cadre purement professionnel pour lequel cette accréditation lui a été attribuée», a affirmé la même source. Le ministère a précisé qu'actuellement, «plus de cent correspondants de plus de cinquante médias de droit étranger, représentant dix-neuf pays, bénéficient de l'accréditation et exercent, à ce titre, leurs activités librement, dans le respect des lois de la République et des règles de la profession, de l'éthique».