Vive tension après l'interpellation d'une quinzaine de personnes. La situation devient de plus en plus tendue devant le siège de la mairie d'Azazga, commune située à une trentaine de kilomètres au Nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. 15 personnes ont été interpellées hier sur la même place alors qu'un rassemblement se poursuivait encore depuis deux jours. Plusieurs dizaines de citoyens ont en effet décidé de tenir un sit-in devant le siège de la mairie depuis sa réouverture par les forces de l'ordre lundi dernier dans la matinée. Ces derniers ont décidé de rester sur place et empêcher le maire et les élus d'accéder à leurs bureaux. Sur les lieux, la tension était vive. La colère était visiblement montée d'un cran à cause de ces arrestations. Les manifestants réclamaient leur libération tout en maintenant le sit-in auquel avait appelé la coordination des comités de villages. Cette structure a en effet été mise sur pied dès la fermeture de la mairie au mois de septembre 2014. Elle comprend les villages de Flikki, Cheurfa, Aït Bouadda, Hendou et Azazga. Dès le premier jour de la fermeture, les porte-paroles de la coordination ont émis une plate-forme de revendications qui comprenait plusieurs points. Les plus importants et qui ont été derrière le maintien de cette action sont d'abord la démission du maire et l'envoi d'une commission d'enquête dans la commune. Les citoyens de ces villages accusaient le premier magistrat de la commune de malversations dans la gestion du foncier local. Le bras de fer avait, pour rappel, fini par provoquer la scission dans l'assemblée car 13 élus se rangeront du côté de la population. Le maire, refusant de céder a accusé ceux qui réclamaient sa démission d'être à la solde d'une maffia du foncier local. Quelques semaines plus tard, une enquête a été diligentée par le wali. Celle-ci ne tardera pas à rendre ses conclusions, innocentant le maire de toutes les accusations. De leur côté, les villageois n'ont pas tardé à répliquer en durcissant le ton et en mettant le siège de la mairie sous scellés tout en interdisant l'accès au maire et aux élus. Devant cette situation conflictuelle, d'autres citoyens sont venus réclamer l'ouverture de la mairie contrairement aux premiers qui maintiennent leur action. C'est alors que les pouvoirs publics ont décidé de l'ouverture de la mairie par la force publique. Mais depuis cette action qui devait ramener le calme, plusieurs incidents ont eu lieu. Les contestataires ont fermé les axes routiers longeant le bâtiment de cette enceinte tout en continuant à interdire au maire d'accéder à son bureau. Le lendemain, plusieurs citoyens sont interpellés sur place. Et la tension persiste encore.