Une action de protestation a été menée hier par les comités de plusieurs villages de la commune d'Azazga. Quatre villages de la commune d'Azazga en plus du village Iazouguen, ont procédé, hier dimanche, à la fermeture de l'APC d'Azazga. Plusieurs centaines de citoyens, ont investi, tôt dans la matinée, le siège l'APC, et ont procédé au verrouillage du portillon de l'administration communale. Plusieurs banderoles ont été fixées sur la grille de clôture du bâtiment administratif et au dessus de la voie publique et sur lesquelles on pouvait lire : «La population d'Azazga réclame la dissolution de l'assemblée», «Elus Berra !», «La solution est la dissolution». Ces slogans résument on ne peut plus clair le marasme qui caractérise la population locale qui depuis des années ne perçoit plus les bienfaits du développement. Les rédacteurs de la déclaration n'ont rien omis dans cette dernière. Ils ont accusé les élus de laxisme et de mépris. «Jamais, depuis la création de la commune d'Azazga, une assemblée ne s'est distinguée par autant d'arrogance envers la population», nous a déclaré un représentant des villages. L'action d'hier a été soutenue par les commerçants du chef-lieu de daïra qui ont observé une grève générale de deux heures dans la matinée. Les représentants des villages de Flikki, de Cheurfa N Bahloul, d'Azazga et d'Aït Bouadda en plus des villages situés au pourtour du village Iazouguen, ont montré leur ras-le-bol face une situation qui, force est de constater, se dévoile plus qu'alarmante et exige, selon les villageois, une solution radicale, celle de «la dissolution» pure et simple de l'assemblée communale. Tout est passé en revue dans la déclaration exhaustive affichée dans toutes les places publique de la commune d'Azazga. On pouvait en relever que l'actuelle assemblée est incapable de prendre en charge et de gérer les problèmes essentiels et tous les autres tourments qui caractérisent les villages de la région. On note entre autres, l'énorme fossé qui s'est creusé entre les élus et la population allant jusqu'à la non reconnaissance des comités de villages, représentants légitimes de la population. Les griefs apposés sont assez explicatifs. Des défaillances ont été mises en exergue et largement relatées dans les déclarations des représentants des villages «Le foncier largement squatté au vu et au su des élus», «La non régularisation des lotissements encore dans l'indivision, à l'exception d'un seul », «le ramassage des ordures pour la ville et pas pour les villages», «gestion laborieuse des écoles primaires», «plan de circulation chaotique», «L'aménagement urbain en peine», «L'attribution de gré à gré du peu de marchés au détriment des entreprises communales», «l'insécurité dans la ville et les villages»…etc. On ne peut être plus clair dans les revendications des villageois qui nonobstant tous les problèmes qui n'ont pas trouvé de solution depuis l'arrivée de l'actuelle assemblée qui est organisée dans une «mosaïque politique bloquée», les villageois, constatant l'incapacité des élus à débloquer la situation, exigent la dissolution de l'assemblée communale. Les villageois comptent reconduire leur protestation, les jours à venir, en bloquant les bureaux du maire et de ses collaborateurs.