Les autorités ont eu recours hier à la force publique pour tenter de dénouer la crise qui perdure depuis six mois. Le président de l'APC d'Azazga, interdit d'accès dans les bureaux administratifs de la mairie depuis le 21 septembre 2014, à l'instar de tous les élus de l'assemblée communale a été accompagné, hier vers 7h45mn, par un important cordon de police jusqu'à son bureau. Tôt dans la matinée, un nombre impressionnant de policiers anti-émeutes a pris position autour du siège de la mairie. La nouvelle s'est aussitôt répandue comme une traînée de poudre. La coordination des comités de Azazga, de Flikki, d'Aït Bouadda, de Hendou et de Cheurfa, accompagnée d'un nombre important de villageois, a pris position devant l'APC fortement protégé par des policiers anti-émeutes. Tous les principaux accès à la ville ont été barricadés par les villageois donnant lieu au blocage de centaines de véhicules dont beaucoup ont dû rebrousser chemin pour faire des détours pour se diriger vers la ville de Tizi Ouzou. Des centaines de citoyens ont poursuivi leur chemin à pied pour rallier la ville d'Azazga où de nombreux commerces ont baissé rideaux. Devant le siège de l'APC, les villageois qui ont été surpris par la tournure des événements, restent calmes et responsables. «Nous ne voulons pas de la violence avec les forces de l'ordre, nous gérons et nous maîtrisons la situation pour éviter des débordements», nous a déclaré un membre de la coordination villageoise. Hier, les employés du service de l'état civil qui n'ont jamais cessé de travailler depuis la fermeture de l'APC aux élus, n'ont pas regagné leurs bureaux, pourtant ouverts, considérant qu'il n'est pas aisé de travailler dans de telles conditions. Il faut rappeler que les élus de l'APC d'Azazga ont été éloignés depuis le 21 septembre dernier par la coordination des comités de cinq villages, exigeant la dissolution de l'assemblée communale. Cette action a été décidée pour dénoncer les méthodes de gestion des affaires communales et pour dénoncer le squat des terrains communaux au vu et su des autorités, ceci en plus de la dégradation de la situation relative au développement communal. De nombreuses actions ont été organisées à Azazga par la coordination des comités de villages qui exige le départ des élus mais aussi par les protagonistes représentés par le comité de sauvegarde de la ville d'Azazga qui, de leur côté, exigent l'ouverture de l'APC et le retour des élus en s'en référant aux résultats de la commission d'enquête de wilaya qui, selon eux, n'a rien prouvé d'anormal dans la gestion de l'APC.Hier en début d'après-midi, la situation est restée figée. Plusieurs centaines de villageois assiègent le bâtiment administratif communal face à des dizaines de policiers antiémeutes qui ont pris position tout autour, se tenant prêts à faire face à toute éventualité.