Un mouvement de protestation engagé par plusieurs comités de village a bloqué l'activité des élus locaux. Après un mois de blocage de l'APC d'Azazga (30 km à l'est de Tizi Ouzou), les élus de l'assemblée communale avec à leur tête le président de l'APC sont toujours interdits d'accès dans le bloc administratif de l'APC. Le collectif des comités de village réitère son exigence principale, celle de la dissolution de l'assemblée communale. Les villageois protestataires dénoncent «le mépris envers les citoyens et les comités de villages», «le laxisme avéré dans la gestion communale» «La dilapidation du foncier largement squatté au vu et au su des élus», «La non régularisation des lotissements encore dans l'indivision», «le ramassage des ordures pour la ville et pas pour les villages», «gestion défaillante des écoles primaires», «aménagement urbain en peine». Ils déclarent, en outre «qu'aucun projet n'a été lancé depuis l'arrivée des nouveaux locataires de l'APC». Les délégués des villages Aït Bouadda, Flikki, Hendou, Cheurfa N'Bahloul et Azazga veillent au grain sur la bonne marche du service de l'état civil pour ne pas pénaliser les citoyens. Dans leur dernière déclaration, les protestataires persistent dans leur démarche qui vise ni plus ni moins que le départ des élus à l'assemblée. Le rapport final de la commission d'enquête ne saurait tarder, selon un membre de la coordination des comités de village. Dans la même déclaration, la coordination des comités de villages «interpelle les autorités en charge de ce dossier d'accélérer les procédures de dissolution prévues par la réglementation en vigueur, à savoir l'application de l'article 46 du code communal, ceci en reconnaissant le dysfonctionnement de l'assemblée communale d'Azazga». Ceci en dépit du revirement, de dernière minute, manifesté par 8 élus, sur les 13 inscrits dans la déclaration, qui se sont réunis le 13 octobre dernier et qui apportent une autre version, expliquant que leur démarche «s'inscrit uniquement dans l'éclatement de la vérité à travers la commission d'enquête administrative». C'est bien loin de leur première déclaration dans laquelle, ils le faisaient savoir, haut et fort, pièce d'identité à l'appui, qu'ils soutenaient toutes les actions des comités de village. Cela étant, un membre de la coordination des comités de villages, M. Rachid Allouache, nous a fait savoir que le soutien aux comités de villages, suscité, il y a quelques semaines, par les 13 élus à travers leur déclaration qui était certes important mais ne constituait pas la base de la protestation des habitants des villages qui a débuté le 21 septembre. Notre interlocuteur ajoute, en outre, que cela ne change en rien à la détermination du mouvement des comités de village d'Iazouguene, de Cheurfa N'Bahloul, d'Aït Bouadda, de Hendou, de Flikki et que les 8 élus signataires, sont «libres et comptables devant l'histoire et la population». Selon notre source, le rapport final de la commission d'enquête est attendu dans les prochains jours. Les délégués villageois s'investissent dans la préparation d'une action d'envergures, dans les tous prochains jours ainsi que la commémoration du 60e anniversaire du 1er Novembre 1954.