Grève aujourd'hui à l'appel des comités de cinq villages. Les citoyens de la commune d'Azazga poursuivent leur mouvement de contestation après plusieurs mois. Aujourd'hui, c'est une grève générale qui paralysera cette ville à l'appel de la coordination des comités de cinq villages, Chorfa, N'bahloul, Hendou, Fliki, Aït Bouadda. Notons qu'Azazga a connu plusieurs grèves au courant de l'année qui vient de s'écouler à cause du même conflit qui oppose les villages aux élus locaux, à leur tête le président de l'APC. Avant-hier déjà, avant d'appeler à la grève d'aujourd'hui, la coordination des comités de villages en conflit avec les élus, a observé un grand rassemblement. Le mot d'ordre était clair: le départ du maire et le refus des conclusions de l'enquête diligentée par le wali de Tizi Ouzou. En effet, depuis près d une année, les villageois demandaient une enquête sur des affaires relatives au foncier de la ville d'Azazga accusant certains élus, à leur tête le maire, d'infraction aux lois régissant ce créneau combien sensible dans la wilaya de Tizi Ouzou en général. L'appel de la coordination, qui sera suivi d'un rassemblement aujourd'hui, vise aussi à dire son refus de la dilapidation des assiettes foncières. Cette dernière demandait hier, que l'Etat intervienne pour arrêter cet accaparement illicite des terres. De son côté, le maire avait répondu à maintes reprises aux accusations des citoyens, considérant que son travail était légal. Des affirmations confirmées d'ailleurs par la commission d'enquête diligentée par le wali de Tizi Ouzou, à la demande des villageois. Dans leur rapport, les enquêteurs n'avaient, pour rappel, signalé aucune infraction aux lois de la République considérant le travail du maire légal et sans entorse à signaler. Mais au lendemain de l'annonce de ces conclusions, les comités de villages ont vite répondu par le refus de les accepter. Pour eux, les pouvoirs publics devaient diligenter des enquêteurs indépendants et spécialisés dans les investigations du genre. Enfin, la grève d'aujourd'hui n'est ni la première ni la dernière qui interviendra en cette année 2015. Il est clair que les mouvements de contestation des populations vont se poursuivre, car les choses ne changent pas du jour au lendemain. Les causes restent les mêmes aussi. Depuis plusieurs années, les actions du genre touchent toutes les communes. Le manque d'eau potable, la mauvaise gestion de la collectivité locale par des élus mal formés et incapables de dialoguer avec les citoyens, arrivent en tête des causes. Plusieurs milliers de fermetures de routes, de mairies, de daïras et de sièges de sociétés de distribution de gaz, d'électricité et d'eau potable, ont été signalées en 2014, en attendant le chiffre de 2015.