Dix personnes ont été interpellées hier dans la matinée devant le siège de la mairie d'Azazga avant d'être relâchés dans l'après-midi aux environs de 13h. Les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser des manifestants venus s'opposer à la réouverture du siège de cette enceinte et réclamer une seconde commission d'enquête en vu d'éclaircir les choses au sujet de prétendues malversations dont le maire est accusé par les citoyens. Hier donc devant le siège de la mairie, la situation était très tendue, les jeunes manifestants arrêtés. C'est la seconde fois que des manifestants ont été interpellés. La semaine passée, une quinzaine ont été arrêtés et relâchés deux jours plus tard. Et le conflit reste toujours en vigueur. Des citoyens des villages Flikki, Cheurfa, Hendou, Aït Bouada et Azazga réclament depuis le mois de septembre 2014 une commission d'enquête pour mettre la lumière sur la gestion du foncier local. Le maire est directement mis en cause dans plusieurs affaires par les contestataires. Hier, les mêms villages réclamaient une autre commission d'enquête. En fait, une première commission d'enquête, diligentée par les services de la wilaya, avait déjà rendu ses conclusions, disculpant le maire de toutes les accusations. Des résultats d'investigation que les citoyens n'avaient, pour rappel, pas tardé à refuser. Les membres de la commission, selon les villageois, n'étaient pas qualifiés pour enquêter sur les dossiers en litige. Ce constat avait donc amené les protestataires à prolonger leur action qui consistait à fermer le siège de la mairie tout en interdisant l'accès au maire. Le conflit persistait encore provoquant une scission au sein de l'assemblée. Une douzaine d'élus prendront cause pour les manifestants en annonçant leur retrait de l'auguste assemblée. Cependant, la situation a commencé à pourrir cette dernière quinzaine. Le bras de fer commence à se propager aux citoyens. D'autres citoyens ont en effet été dispersés par les forces de l'ordre alors qu'ils étaient venus manifester leur colère face à la fermeture de la mairie, développement dangereux qui a poussé les pouvoirs publics à intervenir et rouvrir la mairie. Une réouverture intervenue alors que les citoyens des cinq villages reprochent toujours au maire les mêmes griefs. La commission d'enquête diligentée n'a pas convaincu. La preuve qu'hier encore, les mêmes citoyens en réclamaient une autre.